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Guerre Iran-Israël: le programme nucléaire iranien seulement retardé de quelques mois?

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Tous les sites nucléaires en Iran, ont-ils vraiment été détruits comme l'assure Donald Trump qui accuse les médias américains d'avoir menti. En effet, CNN et le NY Times ont publié un document confidentiel du renseignement américain mettant en doute les affirmations du président d Trump.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a assuré qu’Israël avait obtenu une “victoire historique” après avoir accepté l'offre de cessez-le-feu de Donald Trump. Israël annonce avoir atteint tous les objectifs de cette guerre déclenchée 12 jours plus tôt en affirmant avoir "retardé le programme nucléaire de l'Iran de plusieurs années".

Donald Trump s'est aussi vanté d'avoir "complètement détruit" les installations essentielles d'enrichissement d'uranium de l'Iran, après avoir bombardé dans la nuit de samedi à dimanche les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan.

Toutefois, mardi soir, la chaîne américaine CNN et le NY Times ont révélé que des premières analyses des services du renseignement américain suggèrent que les frappes en Iran n'ont pas détruit complètement les sites nucléaires.

Le programme nucléaire iranien pourrait en fait n'avoir été retardé que de quelques mois selon ces médias américains. Une information qu’a démentie mardi soir la Maison Blanche. Mais même si les sites nucléaires iraniens ont été gravement endommagés, il ne faut pas crier victoire trop vite, avertit Bruno Comby, ingénieur en génie nucléaire, car il existe beaucoup d'inconnues.

“Des matières enrichies qui ont été déménagées sans qu’on n'en sache ni où ni combien… La production des centrifugeuses, pareil, combien en ont-ils ? On ne sait pas”, indique-t-il.

L'Iran capable de reconstruire?

Impossible donc d'assurer que l'Iran soit aujourd’hui dans l'incapacité de poursuivre son programme nucléaire. D'autant plus que si les frappes israéliennes ont tué plusieurs scientifiques, le savoir-faire iranien n'est pas pour autant anéanti, analyse le général Jean-Claude Allard.

“Les Iraniens disposent toujours de personnels compétents à la hauteur de 20.000 scientifiques. Avec les techniciens nucléaires qui travaillent sur ce programme, il y a la possibilité de reconstruire”, pointe-t-il.

Après cette agression, l'Iran menace de se retirer du Traité de non-prolifération nucléaire garantissant l'usage pacifique de l'énergie atomique.

Amélie Courtet avec Guillaume Descours