Guerre Israël-Iran: "L'Europe ne va pas pouvoir aider", considère Donald Trump après huit jours d'affrontements

Donald Trump continue d'entretenir le flou autour d'une éventuelle intervention des États-Unis dans le conflit opposant l'Israël et l'Iran. Il a affirmé vendredi que la date butoir de deux semaines donnée à Téhéran la veille représentait un "maximum" et qu'il pourrait prendre la décision de faire intervenir directement son pays dans la guerre avant l'expiration de ce délai.
"Ils veulent nous parler à nous"
Devant la presse, le président américain s'en est pris directement à l'Europe, après une rencontre à Genève entre les ministres des Affaires étrangères européens et iranien. "L'Iran ne veut pas parler à l'Europe. Ils veulent nous parler à nous. L'Europe ne va pas pouvoir aider sur ce sujet", a déclaré le président de 79 ans à son arrivée à Morristown dans le New Jersey.
Pourtant, après cette rencontre à Genève, par la voix du chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, l'Iran s'est dit "prêt à envisager à nouveau la diplomatie une fois que l'agression aura cessé."
Lors de la réunion vendredi avec M.Araghchi, les chefs de diplomatie de l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont exhorté l'Iran à poursuivre la voie diplomatique "sans attendre la fin du conflit" pour résoudre l'épineuse question de son programme nucléaire.
Israël estime avoir retardé le programme nucléaire iranien
Dans la soirée, Israël a estimé avoir "retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité" pour l'Iran de disposer de la bombe atomique, Téhéran refusant toute reprise des négociations nucléaires avec les États-Unis avant l'arrêt des frappes israéliennes contre son territoire. "Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas fait tout ce que nous pouvons faire afin d'éliminer cette menace", a assuré le ministre israëlien des Affaires étrangères, Gideon Saar, dans un entretien au journal allemand Bild.
Israël a visé des centaines de sites militaires et nucléaires dans des frappes aériennes sur le territoire iranien qui ont fait au moins 657 morts et 2.000 blessés, civils et militaires, selon l'ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA).
Pour rappel, Donald Trump avait annoncé jeudi qu'il se donnait "deux semaines" pour décider d'une éventuelle intervention militaire américaine aux côtés d'Israël, et estimé qu'il existait une chance "substantielle" de négociations avec Téhéran.