Israël/Hamas: quel est le rôle de l'Egypte où Emmanuel Macron est attendu jeudi?

Rafah, à la frontière entre Gaza et l'Egypte, le 18 octobre 2023. - MOHAMMED ABED / AFP
Après Israël et la Cisjordanie mardi, la Jordanie ce jeudi, Emmanuel Macron est attendu en Egypte jeudi où il doit rencontrer au Caire le président Abdel Fattah al-Sissi. L'occasion pour le président de la République de s'entretenir avec le dirigeant de ce pays de 120 millions d'habitants, qui pèse dans une région enflammée par la guerre entre le Hamas et Israël.
L'Egypte est un médiateur incontournable entre Palestiniens et Israéliens et est partie des négociations pour la libération des plus de 200 otages enlevés en Israël par le Hamas.
Seule porte d'entrée non-israélienne sur la bande de Gaza
Elle tient également l'unique ouverture sur le monde de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël, depuis son point de passage de Rafah, fermé au début du conlfit.
C'est depuis l'Egypte et ce même point de passage que parvient depuis samedi au compte-gouttes, l'aide humanitaire pour les 2,4 millions d'habitants de Gaza où les bombardements israéliens ont fait 5.791 morts, en majorité des civils, depuis le début de la guerre le 7 octobre, selon les autorités locales.
Une position égyptienne visée "par erreur" par Israël?
Ce mercredi, le président Abdel Fattah al-Sissi a passé en revue "la quatrième division blindée" de son armée de terre positionnée à Suez, à l'entrée du Sinaï frontalier d'Israël et théâtre dimanche d'une frappe présentée comme menée "par erreur" par Israël et l'Egypte sur une position égyptienne.
Sur les réseaux sociaux certaines figures ont réclamé une réponse "ferme" à cette frappe. Le président égyptien a appelé, lui, à "la raison", à "la patience" et à "la sagesse", tout en exhortant ses hommes à "être toujours prêts" lors d'un discours durant lequel il est longuement revenu sur la guerre israélo-arabe de 1973, un des piliers du roman national.
Entretenir les liens avec un bon client, partenaire régional
Abdel Fattah al-Sissi a encore dit mercredi que son pays faisait "tout ce qu'il pouvait" pour une désescalade et un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, tout en "soutenant les civils à Gaza".
Du côté de la France, c'est aussi peut-être l'occasion d'entretenir ses liens avec un partenaire régional, un très bon client en matière d'armemement. L'Egypte possède en effet 24 Rafale et a passé en 2021 une commande de 30 avions supplémentaires.