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"J’ai peur": les Américains inquiets d'une nouvelle guerre après les frappes ordonnées par Trump

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Donald Trump s'est félicité de l'intervention américaine sur trois sites nucléaires iraniens ce week-end. Les dommages sont monumentaux dit le président américain. Les États-Unis qui sont désormais menacés de représailles par l'Iran. Une situation au Moyen-Orient qui préoccupe les citoyens américains.

Après les bombardements américains sur les sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche, que va maintenant faire Donald Trump ? S'arrêter ou poursuivre les attaques? C'est toute la question et ça commence aussi à inquiéter les citoyens américains.

Dans les allées de ce mémorial iranien, dans le centre de Washington, ces citoyens américains sont inquiets que leur pays entre en guerre avec l'Iran.

“Nous ne voulons pas la guerre. Je suis une citoyenne américaine, j’adore les Etats-Unis, et je ne veux pas que quelqu’un perde sa vie ou perde un proche dans cette guerre”, indique Tara. “J’ai peur que cette opération mène à plus de guerre. Je ne crois pas que ça va arranger quoi que ce soit”, ajoute Kurt.

Une opinion capable de se retourner?

Selon Romuald Sciora, directeur de l'observatoire politique des Etats-Unis à l'IRIS, cette inquiétude est d'autant plus forte que le souvenir de la guerre est encore très vif dans l'esprit des américains.

“Les Américains sont vaccinés de ces guerres longues, interminables comme la guerre d’Irak ou la guerre en Afghanistan. Toute intervention à l’étranger est mal vue de l’opinion publique”, analyse-t-il.

Mais l'opinion publique sur cette opération pourrait bien se retourner, souligne le chercheur, à la condition qu'elle se termine rapidement, ce qui permettrait de donner aux Etats Unis un rôle de sauveur, explique-t-il. “Ça flatte toujours l’égo national. Si demain les choses se tassent et que le programme nucléaire iranien est anéanti, ce ne sera plus un sujet de discussions”, pointe-t-il.

Pour que l'opération soit considérée comme une victoire, il faudra aussi que l'Iran revienne à la table des négociations, conclut Romuald Sciora.

Lucas Nitzsche avec Guillaume Descours