Karoline Leavitt, la porte-parole "Gen Z" de Donald Trump à la Maison Blanche

À 27 ans, Karoline Leavitt est la plus jeune porte-parole jamais nommée à la Maison Blanche. On parle de triomphe de la "Gen Z", la génération Z qui rassemble les gens nés entre la fin des années 90 et le début des années 2010. Elle assume qui plus est cette jeunesse et en fait un style en salle de presse, qu’elle veut ouvrir aux "podcasteurs, influenceurs et créateurs de contenus", tout en précisant qu'il "n’y aura pas de wokisme ici".
Les places situées à l'avant, les plus convoitées, sont occupées par les journalistes des grands médias traditionnels: CNN et Fox News pour la télé, l'agence de presse AP, le New York Times ou le Washington Post. Mais quelques sièges, sur le côté, sont réservés aux attachés de presse et autres officiels de la Maison Blanche venant assister à cette prise de parole.
Étudiante fan de Donald Trump
Jeune mais résolument conservatrice. C’est l’ascension d’une étudiante originaire du New Hampshire et fan de Donald Trump. Elle est jeune mais déjà très politique, avec notamment déjà une affaire de financement de campagne sur son CV. Alors étudiante à l'université de Saint Anselm (New Hampshire, nord-est), elle avait envoyé en septembre 2017 une lettre au journal de l'établissement pour s'indigner qu'un professeur ait critiqué Donald Trump en classe et pour déplorer que le corps enseignant "diffuse ses convictions et opinions (progressistes) pendant les cours".
En juin 2024, elle avait violemment attaqué sur CNN les deux présentateurs choisis par la chaîne pour animer un débat entre son patron et le président démocrate Joe Biden, remettant en cause leur neutralité.
Les médias élogieux envers elle
Arborant une croix chrétienne ostensible autour du cou, elle a tenu sa première conférence de presse mardi. Sur la chaîne Fox News, on la surnomme déjà "Karolin No Binder" (en français Karoline sans classeur, sans notes, NDLR). Un éditorialiste la qualifie même de "rock star" des conservateurs. Un autre parle de "Wonder Woman". Même le New York Times, affirme que Karolin Leavitt était « solide et inébranlable" pour sa première.
C'est elle qui va incarner le second mandat de Donald Trump. Elle va avoir du travail, en défendant les mesures du gouvernement comme la volonté d'économiser 100 milliards de dollars en proposant des primes aux fonctionnaires qui démissionneraient. Donald Trump veut "virer" ceux qui veulent rester en télétravail. Le président américain a aussi annoncé l’envoi des migrants sans-papiers à Guantanamo mercredi soir.
Première "fake news" ?
Déjà, Karoline Leavitt a dû expliquer une annonce radicale du président qui a semé la panique, à savoir le gel des aides fédérales, à hauteur de 3000 milliards de dollars. Un juge a suspendu cette décision depuis mais dans sa démonstration en conférence de presse, Karoline Leavitt a justifié cette décision en délivrant ce qui semble être une fake news, affirmant que les Etats-Unis, sous l'administration Biden, ont payé 50 millions de dollars de préservatifs à Gaza. L'AFP a indiqué ne pouvoir vérifier immédiatement de quel programme il s'agit.