Le Hamas se dit prêt à libérer les otages à Gaza: à Jérusalem, on "ne peut pas encore se réjouir"

Le Hamas s'est dit prêt vendredi à des négociations immédiates en vue de la libération des otages israéliens retenus à Gaza et de la fin de la guerre, dans le cadre du plan proposé par Donald Trump qui a appelé Israël à "arrêter immédiatement les bombardements".
À Jérusalem, on a pu entendre quelques exclamations et voir des Israéliens se prendrent dans les bras. Puis viennent rapidement les doutes. Ce jeune Israélien rappelle que le Hamas n'a pas encore signé d'accord.
"Nous avons besoin de la fin de cette guerre pour commencer à guérir"
Shira, elle, retient son souffle: "Je ne peux rien croire tant que ça ne se concrétise pas, tant que les otages et réfugiés gazaouis ne sont pas à la maison. Ca fait tellement longtemps que le gens crient 'Ramenez les à la maison'. J'espère qu'aucun des deux côtés ne va tout faire foirer. Nous avons besoin de voir la fin de cette guerre pour commencer à guérir"', dit-elle au micro de RMC.
"C'était quelque chose qui était dans un coin de notre tête, chaque jour, à chaque instant... C'est comme si on avait un poids sur nos épaules. Donc là, c'est vraiment un soulagement", confie Shani, 24 ans. "Il ne faut pas que je me réjouisse avant que ça ne soit réel... mais c'est une excellente nouvelle", commente Yotam.
"On peut commencer à respirer à nouveau mais je ne peux pas encore me réjouir. Tout peut être annulé comme ça a déjà été le cas auparavant. La bonne nouvelle, c'est que l'on va dans la direction", veut croire Vered.
Pour d'autres, cependant, aucune paix n'est possible avec le Hamas. "Il faut finir le travail à Gaza", martèle un soldat israélien. Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a jugé que le mouvement islamiste palestinien "était prêt pour une paix durable" après deux ans de guerre.
Des bombardements ce samedi matin malgré l'appel de Trump
La Défense civile locale a d'ailleurs fait état de dizaines de frappes et des tirs d'artillerie israéliens dans la ville de Gaza samedi, malgré un appel de Donald Trump à Israël à cesser "immédiatement" ses bombardements dans le territoire palestinien.
À Gaza, des cris de louange à Allah ont éclaté depuis les tentes du camp d'Al-Mawasi, près de Khan Younis (sud), à l'annonce de cette décision, a constaté un correspondant de l'AFP. Mon corps s'est mis à trembler et à frissonner. J'ai été envahie par un sentiment du genre 'Oh Allah', enfin le soulagement est arrivé. Enfin, la guerre va cesser, le génocide va cesser, et nous pourrons dormir en sécurité et sans crainte!", a témoigné Samah Al-Hu, une Palestinienne du camp.
"Nous espérons que la guerre, les bombardements et les destructions prendront fin, et que les effusions de sang cesseront. Nous sommes épuisés et méritons la joie et la vie", souligne Moamen Jasser, un Palestinien qui a également célébré la nouvelle avec la foule en liesse.