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Novice, soutien russe: Tulsi Gabbard, la future cheffe du renseignement US qui inquiète CIA et FBI

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Donald Trump veut nommer Tulsi Gabbard une ancienne démocrate, à la tête du renseignement américain. Une nomination qui inquièterait la CIA et le FBI alors que l'ex-militaire est inexpérimentée pour le poste et a plusieurs fois assuré à la Russie son soutien dans la guerre en Ukraine.

C'est dans ses mains que le contrôle du renseignement américain pourrait échoir, au grand dam du FBI et de la CIA. Donald Trump veut nommer Tulsi Gabbard, une ancienne démocrate, à la tête du Département du renseignement national des Etats-Unis.

A 43 ans, elle a été conservatrice dans sa jeunesse, puis élue Démocrate à Hawaï, avant de rallier les Républicains. C’est aussi une ancienne de l’armée. Elle a servi en Irak, dans une unité médicale, puis au Koweit.

Tulsi Gabbard a été la première personne de confession hindoue à être élue au congrès américain, elle a prêté serment sur son exemplaire de la Bhagavad Gita, un texte sacré de l’hindouisme et elle pratique le Yoga, sans doute un gage de souplesse. En 2016, elle soutenait Bernie Sanders, la gauche de la gauche aux Etats-Unis. Elle sera d’abord candidate en 2020, avant de soutenir Joe Biden. En 2024, c’est Donald Trump qu’elle rallie. Et cette fois, ça paie.

Une "novice"

Si le Congrès la valide pour le Département du renseignement national, elle va chapeauter les autres agences de renseignement, mais aussi représenter le renseignement américain sur la scène internationale. Une poste ultra-stratégique pour lequel elle n’a pas forcément l’expérience attendue.

Son côté "novice" est probablement un choix délibéré de Donald Trump. Tulsi Gabbard fait partie de ces trumpistes qui s’opposent au "Deep State", "L’Etat Profond", une expression typiquement populiste qui décrit une administration, une hiérarchie parallèle, qui prendrait les décisions à la place des élus.

Rencontre de Bachar al-Assad et soutien à la Russie

Mais ce n’est pas son inexpérience qui inquiète le plus. Ce qui préoccupe, c’est sa ligne politique sur des sujets majeurs pour les Etats-Unis et pour nous aussi au passage.

En 2017, elle rencontrait le président syrien Bachar Al-Assad. Elle plaidait pour une reprise du dialogue avec lui alors même que le régime déjà isolé sur la scène internationale. Tulsi Gabbard accusait les Etats-Unis de soutenir les terroristes en Syrie.

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Ils vont faire l'actu par Matthieu Belliard : Tulsi Gabbard, nouvelle patronne du renseignement aux États-Unis - 20/01
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Plus tard, elle a aussi repris des éléments de la propagande Russe au sujet de la guerre en Ukraine. Elle faisait porter la responsabilité du conflit à Kiev et à l’Occident: "Cette guerre et cette souffrance auraient pu être évitées si l’administration Biden et l’OTAN avaient simplement pris en compte les inquiétudes légitimes de la Russie".

Rapidement, elle affirme que les Etats-Unis ont une trentaine de laboratoires d’armes biologiques en Ukraine. Elle reprend une pure fake-news articulée depuis la Russie.

L’annonce de Tulsi Gabbard au renseignement américain a été saluée, par une presse Russe amusée: "La CIA et le FBI tremblent", lisait-on à la Une d’un tabloïd Russe en novembre, tandis qu’une chaîne de télévision d’Etat la qualifiait de "camarade".

Matthieu Belliard