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"Personne ne dictera sa position à la France" sur la reconnaissance de l'État palestinien, dit Jean-Noël Barrot

Un drapeau palestinien à Gaza, en 2011.

Un drapeau palestinien à Gaza, en 2011. - Mahmud Hams - AFP

Ce mardi 13 mai, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé que la France décidera seule de sa position sur la reconnaissance d’un État palestinien, malgré les menaces de son homologue israélien.

"Personne ne dictera sa position à la France" sur la reconnaissance d'un État palestinien, a lancé mardi le chef de la diplomatie française, son homologue israélien ayant menacé les pays qui feraient ce choix.

"La France le fera parce que la France croit à une solution politique durable pour la région, dans l'intérêt de la sécurité d'Israël comme dans l'intérêt de la sécurité des Palestiniens", a justifié le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à l'Assemblée nationale.

Objectif: "réunir le plus de pays qui pourraient reconnaître l'État de Palestine"

"Toute tentative (de reconnaissance) unilatérale (...) ne fera que nuire aux perspectives futures d'un processus bilatéral et nous poussera à prendre des mesures unilatérales en réponse", avait averti dimanche le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, à l'issue d'une rencontre avec son homologue allemand, Johann Wadephul, à Jérusalem. Près de 150 pays reconnaissent l'État palestinien. En mai 2024, l'Irlande, la Norvège et l'Espagne ont franchi le pas, suivis par la Slovénie en juin.

Le président français Emmanuel Macron doit coprésider en juin avec l'Arabie saoudite une conférence internationale aux Nations unies pour relancer la solution à deux États, palestinien et israélien. Il espère à cette occasion "déclencher une série de reconnaissances" d'un État palestinien, notamment par la France, mais aussi d'Israël par plusieurs pays du monde arabo-musulman.

"Notre objectif est de réunir le plus grand nombre possible de pays qui pourraient reconnaître l'État de Palestine et d'autres qui pourraient normaliser leurs relations avec Israël pour que cette décision qui appartient à la France rendent possible l'existence même d'un État de Palestine", a souligné Jean-Noël Barrot mardi.

C.A avec AFP