"Peu de temps pour acheminer l'aide": les pauses de Tsahal à Gaza sont jugées insuffisantes

Après un mois de bombardements intensifs, l'armée israélienne a accepté d'observer des pauses quotidiennes de quelques heures dans le nord de la bande de Gaza, afin de permettre aux civils palestiniens de quitter cette zone où les combats avec le Hamas se poursuivent.
"Une première étape", pour le président d'Amnesty International France Jean-Claude Samouiller, invité de RMC et RMC Story ce vendredi. Des pauses qu'il juge cependant inefficaces: "Une pause de quatre heures, annoncée trois heures avant, on ne voit pas comment on pourrait acheminer des biens de première nécessité en si peu de temps depuis Rafah (le point de passage entre l'Egypte et Gaza, où passe l'aide humanitaire ndlr) jusqu'au nord de la bande de Gaza", déplore-t-il.
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"Soulager les souffrances atroces de la population gazaouie"
Pour lui, "il faut vraiment un cessez-le-feu pour que la population gazaouie puisse survivre": "La population est au bord du gouffre humanitaire. Il n'y a plus d'eau potable, plus de nourriture ou de médicament. Il n'y a plus de gasoil pour faire fonctionner les hôpitaux et les usines de dessalement de l'eau de mer".
"Il faut un cessez-le-feu pour soulager les souffrances atroces de la population gazaouie", insiste Jean-Claude Samouiller.
Plus de 10.000 morts selon le Hamas
Quant aux craintes de certains de voir l'aide humanitaire détournée par le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, le président d'Amnesty International France estime qu'on "ne peut se réfugier derrière ce prétexte".
Actuellement, seule une trentaine de camions d'aide humanitaire entre chaque jour dans Gaza, alors qu'il en faudrait une centaine, estime Jean-Claude Samouiller. "Il y a urgence absolue de faire parvenir de l'eau potable", martèle-t-il.
Depuis le début du "siège complet" de Gaza, mis en place par l'armée israélienne dans la foulée de l'attaque terroriste du Hamas sur le sud d'Israël, plus de 10.000 Gazaouis ont été tués dans les bombardements de Tsahal, dont une majorité de civils et de nombreux enfants, d'après le Hamas.