Israël-Gaza: "Nous n’aurons d'émotions que quand Nimrod sera libre", témoigne le père d'un otage

Les représentants du Hamas et d'Israël sont arrivés en Egypte. Une semaine après la présentation par Donald Trump d’un plan de paix, les deux parties mènent ce lundi des négociations indirectes à Charm el-Cheikh.
Un cessez-le-feu doit d'abord être accepté, avant un échange entre des centaines de prisonniers palestiniens et les 48 otages israéliens qui restent retenus dans la bande de Gaza. Donald Trump appelle les négociateurs à "avancer rapidement". Dimanche, le Hamas a affirmé vouloir un échange "immédiat" d’otages et de détenus.
La perspective d'une libération des derniers otages israéliens semble n'avoir jamais été aussi proche. RMC a rencontré dimanche le père de Nimrod Cohen, un soldat, capturé à 19 ans, le 7 octobre 2023.
Derrière lui, le portrait au crayon de son fils, sourire en coin. “C’est un garçon drôle. Ici, il est en voyage avec sa sœur jumelle. Le 7 octobre, il venait d’arriver dans son unité”, indique-t-il en montrant des photos sur son téléphone.
Un espoir de plus en plus grand
Depuis, son père Yehuda multiplie les rencontres. Les mots “Cessez-le feu” sont floqués en blanc sur son t-shirt noir. Et la colère qui pointe derrière ses lunettes ?
“Nous nous battons, de toutes nos forces. J’irais passer un mois en Antarctique si ça me ramenait mon fils! Nous n’aurons des émotions que quand Nimrod sera libre. Comment se sent-il? Il est enfermé depuis presque 24 mois dans un tunnel, sans voir le jour. La souffrance, c’est lui qui la ressent”, confie-t-il.
Son l’espoir, c’est une libération prochaine. “Peut-être demain !”, lance Yehuda.
“Le grand changement, c’est que Trump a pris le contrôle, il force Netanyahu et les pays arabes forcent le Hamas à conclure ce deal. Donc c’est un pas en avant, c’est la première fois qu’ils parlent de libérer tous les otages. C’est la première fois que mon fils est sur la liste de ceux qui doivent être libérés”, explique-t-il.
Tenir, encore. Et il regarde déjà vers l’avenir: “nous devons nous débarrasser de deux choses: le Hamas et notre gouvernement”, lance-t-il.