10-Septembre: "Certains confondent droit de manifester et droit de casser", dénonce la porte-parole de la police nationale

La journée de mobilisation du 10-Septembre a commencé partout en France. De la Bretagne aux périphériques de grandes villes comme Paris ou Caen, des actions de blocage ont eu lieu.
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Invitée sur RMC ce mercredi matin, la porte-parole de la Police nationale, la Commissaire Agathe Foucault, a fait le point sur la situation depuis le début de la matinée.
"À 7h30, sur le territoire national, c’est 80.000 policiers et gendarmes qui sont engagés depuis cette nuit. Il y a plusieurs tentatives de blocage qui ont été identifiées tant à Paris et en région parisienne qu’en province. Des actions qui ont été bloquées, levées et qui ont donné lieu à des interpellations", indique-t-elle.
Selon la préfecture de police à 8H30, 75 interpellations avaient eu lieu à Paris. "Ces interpellations ont lieu parce qu’il y a des individus qui confondent le droit de manifester et le droit de casser, le droit de commettre des infractions, de dégrader”, précise-t-elle.
Les services de renseignement redoutent des blocages d'infrastructures essentielles
Des opérations diverses et partout indique la commissaire. En effet, les actions de blocage ne se concentrent pas sur les grandes villes.
“Il y a des actions sur l’ensemble du territoire. Des actions qui parfois n’entravent pas à la circulation, qui n’ont pas donné lieu à des infractions. Les individus qui ont été interpellés pour le moment sont soit des individus qui ont souhaité entraver la circulation soit qui ont été découverts en possession d’objets qui sont interdits comme des mortiers”, ajoute-t-elle.
Le mouvement “Bloquons-tout” apparu sur les réseaux sociaux, et très différent des mouvements populaires habituels, car il est difficile de connaître son ampleur à l’avance. Les services de renseignement craignent un mouvement horizontal et sans interlocuteur avec qui les autorités peuvent discuter. “Chacun fait ce qu’il veut dans un contexte de grogne et de colère”, note une source sécuritaire.
Les autorités redoutent des débordements et des blocages d’infrastructures dites essentielles tels que des raffineries, des stockages de carburant ou encore des gares et des aéroports. Selon Bruno Retailleau, les forces de l’ordre sont aussi attentives à des actions dans les lycées…
En plus des policiers et gendarmes déployés sur le terrain, ils recevront l'appui d’une trentaine d’hélicoptères, des drones et des centaures, ces véhicules blindés de la gendarmerie nationale.