Délinquance: les violences sexuelles et les infractions liées aux stupéfiants en hausse en 2024

Les violences sexuelles ont augmenté en 2024, au contraire des vols qui sont en baisse, selon un bilan du service statistique du ministère de l'Intérieur (SSMSI) publié jeudi et qui note en outre un effet limité des Jeux olympiques et paralympiques.
Pour dresser son bilan annuel, "contrasté en 2024", le service statistique s'appuie sur dix-huit indicateurs. Certains sont en nette évolution, comme les violences sexuelles (122.600 crimes et délits enregistrés en 2024, +7%) qui marquent cependant un léger ralentissement par rapport aux deux années précédentes (106.100 en 2022, 114.100 en 2023) et par rapport à 2016 (hausse d'en moyenne 11% par an).
Les viols et tentatives de viol enregistrés s'accroissent encore fortement (+9%). Néanmoins, les dépôts de plainte sont faibles. Ainsi seules 6% des victimes de violences sexuelles physiques ont déposé effectivement plainte en 2022, d'après la dernière enquête "Vécu et ressenti en matière de sécurité".
Des chiffres qui vont, pour certains, à l'encontre des idées reçues et du sentiment d'insécurité
Les infractions liées aux stupéfiants, l'usage (288.000, +10%) et le trafic (51.700, +6%), sont également en augmentation. Ces hausses s'expliquent, selon le SSMSI, en partie par l'augmentation du nombre de mis en cause "en lien avec la mobilisation exceptionnelle des forces de sécurité intérieure" lors des Jeux de Paris-2024 (26 juillet-11 août et 28 août-8 septembre).
Parmi les baisses notables: les vols violents avec arme (48.400, -11%), les vols avec violence contre des personnes (608.000, -5%) ou les destructions et dégradations volontaires (527.800, -4%). À noter que les homicides (980, -2%) diminuent aussi, une première depuis 2020, au contraire des tentatives d'homicide (4.305, +2%) qui poursuivent leur croissance.
Alors qu'ils représentent 14% des résidents en France, les 18-29 ans constituent près ou plus de la moitié des mis en cause pour la plupart des atteintes aux biens et pour les infractions à la législation des stupéfiants: 64% des mis en cause pour usage de stupéfiants et 56% pour trafic, 58% pour les vols d'accessoires sur les véhicules, 50% pour les vols de véhicule ou encore 41% pour les cambriolages de logement.
Les mineurs de 13 à 17 ans sont, quant à eux, plus fortement représentés parmi les auteurs présumés de vols avec armes (31%), de vols violents sans arme (35%) ainsi que de vols de véhicule (28%).