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Police-Justice

Émeutes: nouvelle enquête ouverte à Marseille après la plainte d'un jeune touché à l'œil

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Une nouvelle enquête pour des faits présumés de violences policières a été ouverte à Marseille. Elle fait suite à la plainte d'un jeune homme qui dit avoir perdu l'usage de son œil après un tir pendant un soir des émeutes.

Une nouvelle enquête a été ouverte par le parquet de Marseille pour des faits présumés de violences policières durant une nuit d'émeutes. Le centre de Marseille avait été en proie à des violences urbaines qui avaient suivi la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre lors d'un contrôle routier le 27 juin.

L'enquête a été ouverte pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné une mutilation ou infirmité permanente par personne de l'autorité publique et avec arme".

La nuit du 30 juin au 1er juillet, Abdelkarim, 22 ans, marche dans une rue du centre de Marseille, pour aller retrouver un ami. Il assure ne pas participer aux émeutes, mais reçoit un projectile au visage.

“On ne sait pas encore quel type de projectile. Lui a vu des policiers, qui pourraient s’apparenter aux effectifs du RAID, le viser et il a ensuite perdu connaissance. Il n’a pas du tout compris pourquoi il était visé et pourquoi on a tiré sur lui”, indique son avocat, maître Arié Alimi.

Pas de détail sur le nombre de policiers concernés

Selon lui, son client a aujourd'hui perdu l'usage de son œil gauche et souffre d'une fracture du nez. Le parquet n'a pas voulu détailler le nombre de fonctionnaires de police concernés. Le lendemain de la nuit où Abdelkarim a été touché, toujours à Marseille, c'est son cousin Mohamed, 27 ans, qui est lui décédé d'une crise cardiaque après un impact au thorax possiblement dû là encore à un tir de LBD selon le parquet qui a aussi ouvert une enquête pour ces faits.

Enfin, c'est cette même nuit qu'Hédi, un autre Marseillais de 21 ans, affirme avoir reçu un tir de LBD dans la tempe et avoir été roué de coups par des policiers. Quatre d'entre eux ont depuis été mis en examen. L'un d'entre eux est placé en détention provisoire, ce qui a, par ailleurs, déclenché un mouvement de protestation toujours en cours au sein de la police.

Clara Gabillet avec Guillaume Descours