Affaire Jacques Bouthier: "J’espère qu’il va prendre cher et sa femme aussi" lance Joëlle Dago-Serry
C’est une histoire sordide. Jacques Bouthier, le PDG d'Assu 2000, a été mis en examen samedi dernier et placé en détention provisoire. L'homme de 75 ans est accusé de "traite des êtres humains à l'égard de mineurs", "viol sur mineure", "recours à la prostitution d'un mineur" et "association de malfaiteurs en vue d'un enlèvement".
C’est une jeune femme de 22 ans qui a alerté la police, affirmant avoir été violée pendant plusieurs années par cet homme qui figure parmi les 500 premières fortunes de France. En situation de vulnérabilité, elle affirme avoir été hébergée pendant cinq ans dans l'appartement de Jacques Bouthier, en échange de relations sexuelles régulières avec lui. Passée la vingtaine, elle serait devenue "trop âgée" pour le riche homme d'affaires, qui l’aurait alors forcée à se trouver une "remplaçante" plus jeune.
Une adolescente de 14 ans aurait donc pris sa place dans l'appartement, soumise elle aussi à des relations sexuelles. Des relations avec Jacques Bouthier que la première femme de 22 ans a réussi à filmer et à transmettre à la police.
"On a notre 'R. Kelly français'"
"On a notre 'R. Kelly français', qui séquestre des jeunes filles", lance ce mardi sur le plateau des "Grandes Gueules" Joëlle Dago-Serry, en référence au rappeur américain qui avait "à peu près les mêmes pratiques".
Car l’histoire sordide ne s’arrête pas là. Mis au courant de la vidéo, Jacques Bouthier aurait tenté de faire main basse dessus en projetant d’enlever la jeune fille et de détruire les images avec l’aide de son épouse, deux employés, un ancien gendarme et une amie de la victime. Un plan qui finira par échouer. Les cinq autres suspects ont été mis en examen pour les mêmes faits, à divers degrés d'implication, et placés eux aussi en détention provisoire.
"J’espère qu’il va prendre cher et sa femme aussi. Souvent, on pense que la femme est là et qu’une fois mise au courant, cela va s’arrêter, mais beaucoup d’entre elles protègent aussi leur train de vie et leur qualité de vie, et qui peut-être aussi par amour, sont capables de faire beaucoup de choses pour ça", assure Joëlle Dago-Serry.
"Je ne suis pas étonnée que dans des milieux d’argent et de pouvoir, on retrouve ce genre de pratique. J’espère qu’il va prendre vraiment cher", conclut-elle.