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Cauet accusé de viols: "Il nie tous les faits" selon son avocat, qui dénonce une tentative d’extorsion

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Me Xavier Autain, avocat de Sébastien Cauet, dénonce ce jeudi sur RMC une tentative d’extorsion de fonds, alors que l'animateur radio est visé par des plaintes pour viols.

Une tentative d’extorsion de fonds. C’est ce que dénonce la défense de Sébastien Cauet, visé par trois plaintes pour viols et agressions sexuelles. L'enquête, initialement ouverte sur la base d'une plainte déposée le 18 novembre au parquet de Bourg-en-Bresse, est désormais entre les mains du parquet de Paris, et confiée à la Brigade des mineurs de la police judiciaire de la capitale. Une jeune femme de 25 ans a expliqué que les faits s'étaient produits lors de son adolescence, en 2014. Elle a raconté à BFMTV qu'alors qu'elle rencontrait l'animateur avec l'envie de faire de la radio, il lui avait demandé une fellation, et qu'après un premier refus, elle lui avait accordée contre son gré. L’animateur de NRJ a lui déposé plainte "tentative d'extorsion de fonds en bande organisée, dénonciation calomnieuse, faux et usages contre personnes non dénommées".

"Il n’y a pas de chantage, explique Me Xavier Autain, avocat de Sébastien Cauet, dans Apolline Matin ce jeudi sur RMC et RMC Story. L’extorsion de fonds, c’est quand on fait pression sur quelqu’un pour le contraindre à mettre de l’argent. On est sur la tentative et en bande organisée, ça veut dire qu’il y a une pluralité de gens. Lesquels? On a quelques idées, on a déposé des éléments entre les mains de la justice, qui va s’occuper de ça, chercher, compléter. Est-ce que les gens qui ont porté plainte y sont? Ce sont les enquêteurs qui le diront, je n’ai pas ces éléments-là. Mais j’ai un certain nombre d’éléments concrets."

"Ils ont fait pression, ajoute l’avocat de l’animateur radio. La jurisprudence est assez vaste. La pression, elle peut s’exercer directement ou indirectement. On est dans un stratagème qui est monté depuis un certain nombre de semaines, qui monte en pression. Dès jeudi dernier, on avait annoncé qu’il y aurait une pluralité de plaintes, et on le craignait. On disait que c’était prévu dans le stratagème, nous avions quelques informations en ce sens. D’ailleurs, on dit trois plaintes, mais le parquet n’a pas l’air d’être sûr. Quand on les a contactés hier, ils nous ont dit qu’il y avait une plainte à Paris, et celle-là est nouvelle, mais que la plainte à Bourg-en-Bresse, ils n’avaient pas encore reçu le dossier et ne savent pas si c’est deux plaintes ou deux plaignantes. Ce n’est pas la pluralité qui fait la véracité."

"Il a croisé cette personne"

"Il a croisé cette personne", admet l’avocat de Cauet à propos de la plaignante, mais "il nie tous les faits qui lui sont imputés". "Sur la minorité de l’une des plaignantes, je vais me référer à ce qu’elle dit elle-même, ça a l’air d’être assez variable, indique Me Xavier Autain. Son état civil n’a pas l’air d’être très certain dans ce qu’elle énonce. Et l’année des faits, non plus… C’est 2014, 2015 certaines fois, 2016 dans d’autres fois, donc on ne sait pas trop. Tout ça n’a pas l’air d’être très clair dans ce qu’elle énonce elle-même. Il faudra éclairer tout ça."

Sébastien Cauet, qui n’a pas encore été entendu par les enquêteurs, n’est plus à l’antenne de NRJ depuis une semaine. Mais "il devra revenir", confie son avocat. "Le temps judiciaire est long. On ne va pas demander à Sébastien Cauet de se mettre en retrait de sa vie professionnelle pendant le temps judiciaire, qui peut durer plusieurs années suivant les recours et aléas. Je crois qu’il faudra qu’il retourne travailler. Pour l’instant, il se prend la marée médiatique sur la figure. C’est un peu compliqué, je crois. Mais comme c’est un homme solide et qu’il sait son innocence, il retournera travailler."

LP