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Faits divers

Chartres: quatre ans de prison pour le policier municipal qui harcelait sa compagne

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Le tribunal de Chartres a condamné à quatre ans de prison, dont un an et demi ferme, le policier municipal qui a poussé sa conjointe à plusieurs tentatives de suicide.

Il a été reconnu coupable de l’ensemble des faits. A Chartres (Eure-et-Loir), ce jeudi, un policier municipal a été condamné à quatre ans de prison, dont 30 mois assortis du sursis probatoire pendant deux ans, et donc 18 mois ferme, et une série d’obligations (soins, travail/formation pour indemniser les parties civiles). Il était poursuivi pour harcèlement à l’égard de sa conjointe, poussée à plusieurs tentatives de suicide, ainsi que violences et harcèlement sur deux de ses filles.

Ce policier municipal a aussi interdiction de rentrer en contact avec sa conjointe et de se rendre à son domicile. Il devra aussi effectuer un stage, à ses frais, de responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes. Il est également interdit d’exercer une fonction publique pendant cinq ans.

Cet homme a été jugé en son absence parce qu’il avait un lumbago et il a tenté en vain d’obtenir le renvoi de l’audience. La sévérité de la peine prend en compte l’intensité du contrôle exercé par ce policier municipal.

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RMC Police-Justice : À Chartres, un policier municipal va comparaître cet après-midi pour avoir harcelé sa conjointe - 21/03
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"Une surveillance généralisée"

L’alerte avait été donnée en février 2022 par une inconnue, à la gendarmerie, après des échanges sur Tiktok avec la mère et sa fille de 20 ans, qui avait quitté le domicile familial en octobre 2021 par "peur" de son père et en raison d’insultes, de menaces quotidiennes, de violences et d’une surveillance constante. Elle comparait sa famille à "une secte" dont son père était le gourou. Des caméras de vidéosurveillance avaient été installées au domicile familial par le policier municipal, qui détenait de nombreuses armes à feu.

"C'est parce que les gendarmes ont réuni beaucoup d’éléments que ma cliente a pris conscience de ce qu'elle avait subi et qu'elle est partie, a souligné l’avocate de la mère, Me Marion Vivien. Ce dossier, c'est la définition même du contrôle coercitif, elle était privée de toute liberté, de toute dignité, elle subissait une surveillance généralisée."

LP avec Marion Dubreuil