Féminicide à Antibes: le corps d'une femme retrouvé dans son appartement, l'ex-conjoint recherché

Une pancarte "féminicides, pas une de plus", lors d'une manifestation de Nous Toutes contre les violences sexistes et sexuelles à Paris, le 20 novembre 2021 - Alain JOCARD / AFP
Une enquête de flagrance pour homicide a été ouverte après la découverte du cadavre d'une femme d'une trentaine d'années dans son appartement, samedi 11 mai 2024 à Antibes (Alpes-Maritimes), a indiqué dimanche le parquet de Grasse.
A 18h30, lors de l'arrivée des secours alertés par l'ex-concubin de la femme décédée, qui leur avait indiqué qu'elle n'allait pas bien, celui-ci n'était plus présent sur les lieux, a précisé le parquet. Il est depuis recherché par les services de police.
Déjà condamné pour violences conjugales
Plus âgé que son ex-concubine, l'homme a déjà été condamné pour violences conjugales à son encontre, mais aucun incident n'avait été signalé depuis et elle ne bénéficiait pas du dispositif de téléphone grand danger, selon cette source judiciaire. L'homme avait cependant interdiction d'entrer en contact avec elle.
Les premiers examens effectués par le médecin légiste n'ont pas révélé de blessures extérieures pouvant expliquer la mort, qui remonterait à au moins huit heures avant l'alerte donnée aux secours. Une autopsie doit être pratiquée dans les jours qui viennent pour déterminer les causes du décès.
En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France. L'an dernier, 118 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.Au total, 244.300 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été recensées par les forces de l'ordre, une hausse de 15% par rapport à 2021, interprétée par les associations comme le signe d'une meilleure prise en compte de leur parole.
3919: le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violences
► Le "3919", "Violence Femmes Info", est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...).
C'est gratuit et anonyme. Il propose une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).