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Guerre de clans, trafic: ce que l'on sait de la vidéo de l'exécution d'un jeune de 19 ans à Nîmes

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Un jeune de 19 ans a été tué et son corps partiellement brûlé mardi à Nîmes. Dans la foulée, la vidéo de son exécution a été diffusée sur Snapchat. Cet assassinat s'inscrirait dans le cadre d'une lutte entre trois clans ultra-violents de Nîmes sur fonds de trafic de drogue.

Une scène d'horreur. À Nîmes (Gard), mardi en fin de journée, le corps partiellement calciné d’un jeune homme de 19 ans a été retrouvé. Et dans les heures qui ont suivi sa mort, la vidéo de son exécution a été publiée sur certains réseaux sociaux.

Sur cette vidéo extrêmement violente que RMC a pu visionner, c’est l’expédition punitive contre un jeune homme de 19 ans qui est mise en scène par ses bourreaux. Ligoté grâce à du scotch puis trainé par terre, il est abattu d’au moins deux balles dont une dans la nuque.

Guerre entre trois clans de Nîmes

Dans un second temps son corps est aspergé d’un liquide avant de disparaitre sous les flammes. Cette macabre vidéo est d’abord diffusée sur le réseau social Snapchat avec cette mention: "C’est la Zup sud, choisissez bien votre camp".

Cette légende relie le crime à une guerre de territoire sur fond de trafic de drogue… qui fait rage dans la ville de Nîmes et qui oppose plusieurs organisations. Ce mercredi, la procureure de Nîmes a confirmé que ce meurtre s’inscrit dans "un contexte de rivalité entre groupes criminels locaux".

Au cœur de cette guerre sans merci, trois clans de Nîmes: la Zup Nord, la Zup Sud ainsi que le Mas de Mingue, certains étant des alliés à la DZ Mafia, selon une source proche de l’enquête.

L'influence des narcos-trafiquants sud-américains?

"Ça montre l'ultra-violence qu'on retrouve à Nîmes", déplore sur RMC Bruno Bartocetti, responsable de la zone Sud pour le syndicat Unité SGP Police-FO. "On peut comparer ces exécutions, ces règlements de comptes, à ce que l'on retrouve dans certains pays d'Amérique latine. Il y a peut-être moins d'exécutions mais la méthode est la même et c'est très inquiétant.

"La méthode doit être politique et on doit se donner les moyens de lutter contre ces phénomènes. Nous ne sommes pas assez équipés, que ce soit les magistrats ou la police et ça va aller plus loin si on ne nous donne pas les moyens de travailler", alerte le syndicaliste.

Pierre Bazin avec (G.D.)