"Il est ami avec tout le monde": le choc à Viry-Châtillon après la violente agression d’un collégien

Nouveau drame à proximité d'un collège, ce jeudi. A Viry-Châtillon, dans l'Essonne, un jeune de 15 ans a été frappé et laissé pour mort alors qu'il rentrait chez lui. Cet élève de 3e, du collège Les Sablons, sortait d'un cours de musique peu après 16h lorsqu'il a été agressé par plusieurs individus cagoulés. Les agresseurs ont pris la fuite. C'est un passant qui a donné l'alerte. Transporté à l'hôpital Necker, l'adolescent était ce jeudi soir entre la vie et la mort, son pronostic vital étant engagé. Le collégien était en arrêt cardio-respiratoire quand il a été pris en charge par les pompiers et ces derniers ont eu du mal à le stabiliser selon le maire, Jean-Marie Villain.
Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat et violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire. Les caméras de vidéosurveillance de la ville sont en cours d'analyse. Une cellule psychologique va être mise en place ce vendredi dans le collège du jeune homme selon le maire, afin d'apporter un soutien "aux élèves mais aussi aux enseignants".
Sécurité renforcée
Dans le quartier, tout le monde est sous le choc. Avec partout, dans les étages des immeubles, des habitants accoudés aux fenêtres et encore sonnés par ce déchaînement de violence. "J’ai entendu plusieurs cris. J’ai regardé par la fenêtre, j’ai vu qu’il y avait des policiers. Ce n’est pas un gars qui cherche des ennuis ou qui traîne dans la cité. Il restait tout le temps avec sa mère", confie Abou, le voisin de palier du collégien tabassé, qui a encore du mal à réaliser que ce soit "ce petit" comme il l'appelle qui ait été pris à partie.
Même étonnement pour Alisson, élève en 3e, qui fréquente le même collège que la victime: "Il a des amis. Je me suis dit que c’était bizarre qu’il se fasse taper. Il est ami avec tout le monde, il n’a de problème avec personne".
A l’école, elle et ses camarades seront accueillis par des psychologues toute la journée ce vendredi. Et aux abords de l'établissement, la sécurité va être renforcée d'après le maire Jean-Marie Villain, très marqué. "Ça me traumatise, explique-t-il au micro de RMC. J’essaye de faire ce que je peux pour que la sécurité sur la commune soit la meilleure possible. Le fait d’avoir cette police en nombre pourra peut-être rassurer les parents."