Sécurité dans les établissements scolaires: "On n'a pas besoin des X-Men", assure une syndicaliste

Le Premier ministre Gabriel Attal veut "nettoyer les trottoirs" autour des collèges et lycées. Après des menaces d'attaque contre des établissements scolaires, l'affaire du lycée Maurice Ravel à Paris ou encore la violente agression à Montpellier de Samara, une collégienne de 13 ans, le gouvernement veut sécuriser les écoles.
Première piste, la mise en place d'une "force mobile scolaire" en renfort des écoles concernées par des problèmes de sécurité, annoncée par la ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet.
"Quand des enseignants sont menacés, ils sont seuls"
Insuffisant pour les syndicats. "On parle d'une vingtaine de personnes pour tout le territoire, soit 1 million d'adultes dans les 60.000 collèges et lycées, qui pourraient venir dans les établissements concernés. C'est totalement sous-dimensionné", tacle Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, syndicat des enseignants du second degré, dans Apolline Matin ce jeudi sur RMC et RMC Story
"On n'a pas besoin d'une brigade de X-Men, mais de personnes présentes toute l'année pour nous appuyer et nous protéger. C'est ce qu'il manque quand des enseignants sont menacés: ils sont bien souvent trop seuls, sans soutien", ajoute la syndicaliste.
Des portiques à l'entrée des établissements scolaires contre-productifs?
Sophie Vénétitay réclame "une impulsion nationale" et une "réactivité", notamment contre les menaces qui visent des professeurs sur les réseaux sociaux. "Il faut plus de monde, j'ai des collègues menacés qui ont demandé de l'aide et qui ont dû attendre trois semaines pour avoir cette aide". Elle appelle à "un juste milieu entre sécurité et lieu de vie", se disant contre les portiques à l'entrée des établissements scolaires, par crainte des attroupements.
Quant aux violences qui touchent les élèves, comme la violente agression de Samara mardi à Montpellier, là encore, Sophie Vénétitay déplore un manque de moyens humains pour protéger collégiens et lycéens. "On peut garder les élèves dans les établissements, mais encore faut-il qu'on soit assez nombreux. Au collège Arthur Rimbaud de Montpellier, il n'y a que deux CPE pour 800 élèves", assure la secrétaire générale du Snes -FSU.