"Je ne me sens pas en sécurité pour aller travailler": après l'attaque au couteau, l'inquiétude des fonctionnaires de la préfecture de police
L’un des lieux les plus sécurisé de la capitale, théâtre d’une attaque sans précédent. Cinq morts ce jeudi après une agression au couteau venue de l’intérieur. Un fonctionnaire du service de renseignements a tué 4 de ses collègues avant d’être abattu. Son mobile est toujours inconnu.
A la préfecture de police, c’est la stupéfaction qui domine dans les services. Alors comment revenir sereinement ces prochains jours? L'atmosphère sera forcément particulière.
"Ça fait quelque chose, ce sont nos collègues, c’est notre maison"
Les yeux rougis par l'émotion, cette employée sort enfin de la préfecture après trois heures de confinement, encore sous le choc.
"Bien sûr ça fait quelque chose, ce sont nos collègues, c’est notre maison. Pour moi, ça représente mon père ou ma mère. C’est triste pour les personnes qui sont parties et pour le reste du personnel parce que la situation n’est pas normale. On est choqués. C’est dommage que des choses comme ça puissent arriver à la préfecture de police".
"On espère être fouillés pour se sentir en sécurité"
Nathalie qui travaille à l'accueil du public est inquiète. Ce jeudi matin, elle viendra au travail avec appréhension.
"Ça fait 30 ans que je travaille à la préfecture. C’est la première fois que je ne me sens pas en sécurité pour aller travailler. Nous, quand on rentre à la préfecture, on n’est pas fouillés. On est collègues, on présente une carte, mais maintenant, on se dit qu’on espère être fouillés pour se sentir en sécurité".
Et espérer que qu'un tel drame "ne se reproduise plus jamais", conclue Nathalie.