RMC
Faits divers

Procès de Christophe Ruggia: Adèle Haenel hurle "Ferme ta gueule" au réalisateur

placeholder video
Au procès de Christophe Ruggia, l'actrice Adèle Haenel, qui l'accuse d'agressions sexuelles de ses 12 à ses 14 ans, s'en est pris au réalisateur avant de quitter la salle ce mardi.

L'ambiance s'est tendue ce mardi au second jour du procès de Christophe Ruggia, le réalisateur jugé pour agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel de ses 12 à ses 14 ans (entre 2001 et 2004).

"Mais ferme ta gueule", a lancé Adèle Haenel à l'attention de Christophe Ruggia, qui venait d'être rappellé à la barre et soutenait avoir tenté de protéger l'actrice à ses débuts dans le cinéma. Des propos qui ont outré Adèle Haenel, qui s'est soudainement levée après avoir tapé ses mains sur la table, avant de quitter la salle d'audience.

Le réalisateur de 59 ans, a assuré qu'il avait essayé d'aider Adèle Haenel, notamment "au collège" où elle pouvait subir des moqueries. "Je lui ai dit de prendre un pseudonyme", a-t-il assuré à la cour, avant d'être interrompu par le cri d'Adèle Haenel.

Adèle Haenel de retour dans la salle d'audience

Lundi, à l'ouverture de son procès, Christophe Ruggia avait estimé "qu'il fallait lancer un Metoo en France" et que "manque de bol, ça tombe sur moi". "Monsieur Ruggia, il est là parce que agresser une enfant, ça a des conséquences. Personne n’a aidé cette enfant", expliquait Adèle Haenel avant de quitter la salle.

L'actrice est revenue dans la salle d'audience une demi-heure après l'avoir quittée et s'est assise au bout du banc des parties civiles.

Dans la foulée de l'incident, l'interrogatoire de Christophe Ruggia a repris, le réalisateur persistant dans sa dénégation des faits, évoquant "un moment de gêne" quand il s'est retrouvé la main sous le t-shirt d'Adèle Haenel, un épisode qu'il a raconté à son ex-femme et sa sœur.

Le réalisateur du film "Les diables" encourt jusqu’à dix ans de prison et 150.000 euros d’amende.

Marion Dubreuil (avec G.D.)