Procès des viols de Mazan: la personnalité de Dominique Pélicot au programme de la cour

Le procès des viols de Mazan se poursuit. L'audience de lundi, qui a débuté à 9h, est consacrée à la personnalité du principal accusé, Dominique Pélicot. Ce retraité de 74 ans, décrit par les autres accusés comme le chef d’orchestre, a drogué son épouse Gisèle pour la livrer inconsciente à une cinquantaine d'hommes.
Un accusé avec une double facette. Les Pélicot passaient auprès de leur entourage pour le couple idéal, et Dominique un patriarche proche de ses enfants. Son ex-épouse Gisèle a esquissé les jours heureux dans un témoignage bouleversant jeudi dernier: le coup de foudre en 1973, leurs trois enfants, l’histoire d’une vie, en dépit des problèmes de santé, financier et de couple.
Une mère soumise à un père autoritaire et incestueux
La victime connaissait l’enfance difficile de son ex-époux. Une mère soumise à un père autoritaire et incestueux avec une petite fille placée chez eux à l’âge de 5 ans. Dominique Pélicot coupera les ponts avec son père et n’assistera pas à ses obsèques.
Le principal accusé, aujourd’hui poursuivi pour viols aggravés, aurait lui même été victime à l’âge de 9 ans. "On aurait pu affronter ça ensemble", a déclaré Gisèle à la cour. Le principal accusé a choisi une autre voie, qu’il a peut être empruntée dès 1991 avec le viol et le meurtre de Sophie Narme, 23 ans, pour lequel il est mis en examen au pôle "cold case" de Nanterre.