RMC
Faits divers

Soupçons d'agressions sexuelles en Isère: deux éducateurs d'un IME mis en examen

Justice (illustration)

Justice (illustration) - -

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a ordonné la mise en examen pour "agressions sexuelles" de deux anciens éducateurs d'un Institut médico-éducatif (IME) de l'Isère.

Huit ans après les premières plaintes. Dans un arrêt pris le 4 juillet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a demandé la mise en examen pour "agression sexuelle sur mineur de 15 ans" de deux anciens éducateurs, dans le cadre d'un supplément d'information qui relance une nouvelle fois cette enquête, a annoncé le parquet général à l'AFP. Pour rappel, elle avait été classée au printemps 2016 puis avait fait l'objet d'un non-lieu en 2020.

Des faits qui remontent à 2012

L'affaire débute en avril 2015, lorsqu'un éducateur spécialisé travaillant à l'IME de l'Isère est placé en détention provisoire pour détention d'images pédopornographiques. Rapidement, plusieurs signalements remontent sur des suspicions d'agressions sexuelles.

L'enquête pour des soupçons d'agressions sexuelles sur une dizaine d'enfants et adolescents par trois éducateurs spécialisés de l'IME de Voiron entre 2012 et 2015 avait été relancée une première fois après que les parents de quatre victimes présumées eurent déposé plainte avec constitution de partie civile, entraînant la nomination d'un magistrat instructeur fin septembre 2016 à Grenoble.

Mais un non-lieu avait été prononcé en avril 2020, et les familles des victimes avaient fait appel de cette décision, réclamant un supplément d'information "avec audition complémentaire, expertise psychologique et psychiatrique" du principal suspect.

Un des suspects déjà mis en cause pour des affaires de viols

Le nom du principal mis en cause est déjà apparu, dans le passé, dans deux affaires de viol sur mineur, selon l'avocat des parents. Me Bertrand Sayn a notamment expliqué à l'AFP que l'homme était employé "sans aucune qualification et sans aucun renseignement sur ses antécédents judiciaires". Les trois éducateurs initialement mis en cause ont été renvoyés ou suspendus.

De leur côté, les quatre familles qui poursuivent "le combat judiciaire" sont convaincues que leurs enfants, dont certains sont autistes, n'ont pas brutalement changé de comportement pour rien et qu'ils disent la vérité.

AFP (édité par C.A)