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Faits divers

Suicide de Lucas: quatre adolescents reconnus coupables de harcèlement mais pas du suicide

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Après le suicide du jeune Lucas (13 ans), début 2023, les quatre collègiens poursuivis ont été reconnus coupables de harcèlement, mais pas responsables du suicide, ce lundi.

Une affaire qui avait ému la France entière. Le tribunal pour enfants d'Epinal se prononçait ce lundi sur l'éventuelle culpabilité de quatre collégiens poursuivis pour éventuellement avoir entraîné le suicide de Lucas, 13 ans à Golbey (Vosges) début 2023, sur fond de harcèlement scolaire.

Le juge pour enfants a finalement retenu ce lundi leur culpabilité concernant les faits de harcèlement mais pas concernant le suicide du jeune Lucas. Le tribunal n'a pas retenu de lien de causalité entre ces faits -qualifiés de "harcèlement scolaire ayant entraîné une ITT inférieure à huit jours"- et le suicide de l'adolescent de 13 ans, lundi.

Des mesures éducatives provisoires ont été prononcées à l'encontre des quatre collégiens en attendant la prochaine audience qui décidera de leurs sanctions, fixée au 22 janvier 2024. Ils encourent jusqu'à 18 mois de prison.

Début avril, après l’audience à huis clos, le parquet avait décidé à la surprise générale de ne pas retenir le harcèlement comme la cause du suicide. Ce dernier estimait que les derniers faits caractérisés dataient de plus d’un mois avant la mort du jeune homme en janvier. Les quatre avocats des mis en cause avaient reconnus de "simples moqueries" mais rien de plus, une version largement contestée par la mère de Lucas.

La temporalité des faits faisait débat

Autre point important: sur quelle temporalité les faits sont établis? Certains des mis en cause avaient 12 ans au moment des premiers faits, mais 13 ans en janvier. En-dessous de 13 ans, même s’il est jugé coupable, un enfant ne peut purger une peine de prison ni recevoir une amende.

Ce sont les proches de l'adolescent qui avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont il s'était dit victime de la part d'autres élèves de son collège.

Depuis, les collégiens mis en cause ont retrouvé leur établissement mais pour l’instant le climat n’est pas apaisé. Plusieurs d’entre eux devraient a minima changer de collège l’an prochain.

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Mahauld Becker-Granier (édité par J.A.)