"Ils continuent leurs deals": à Rennes, dans le quartier Maurepas, les habitants veulent plus de dissuasion

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau se rend à Rennes, dans le quartier Maurepas, ce vendredi, où un enfant de 5 ans a été grièvement blessé par balle à la tête le week-end dernier. Le ministre a envoyé sur place la CRS 82, spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et le trafic de stupéfiants.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau se rend à Rennes ce vendredi dans le quartier Maurepas, gangréné par le trafic de drogues et les démonstrations de violences. Le week-end dernier, un enfant de 5 ans a été blessé par balle à la tête. Il est toujours hospitalisé.

À la suite de ce tragique accident, Bruno Retailleau a envoyé sur place la CRS 82, spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et le trafic de stupéfiants.

Depuis, les habitants profitent d'un retour au calme modéré, mais ils attendent des mesures concrètes et pérennes. Sac de course à la main et sourire aux lèvres, Karim salue un camion de la CRS 82 qui sillonne les rues du quartier.

“Quand ils sont là, en vérité, il ne se passe rien. Il n’y a pas de bruit, rien. Comme ça, au moins, on dort au calme. Ça fait du bien en vérité”, appuie-t-il.

Un retour au calme partiel, car malgré les policiers, le trafic et la violence continuent assure Christine, en pointant du doigt trois dealers cachés entre des tours d'immeubles.

“Ils sont organisés, ils font ça plus discrètement. Et puis, ils jouent au chat et à la souris, mais ils continuent leurs deals. Et cette nuit, il y a encore eu des coups de feu. Ces gens-là, ils n’arrêtent jamais”, confie-t-elle.

La construction d'un commissariat réclamée

Alors, pour celle qui habite ici depuis 40 ans, l'arrivée de Bruno Retailleau fait sourire. “Ils ont tous de belles paroles, mais il faut venir, il faut être là, il faut vivre sur le terrain”, appuie-t-elle.

Aujourd'hui, elle espère croiser le ministre de l'Intérieur pour lui demander des actions concrètes.

“Tous ces choufs qui sont en train de prévenir quand il y a la police, pour moi, c’est entrave à la police, et ils devraient être pénalisés aussi. Il y a des lois qui existent, qu’on les applique”, pointe-t-elle.

Sanctionner plus, mais surtout dissuader de façon permanente. Les habitants demandent notamment depuis plusieurs années la construction d'un commissariat dans le quartier.

Julie Brault avec Guillaume Descours