La mère de Lindsay continue son combat contre le harcèlement, neuf mois après le suicide de sa fille

La mère de Lindsay, qui s'est suicidée en mai 2023 alors qu'elle avait seulement 13 ans, continue encore de se battre contre le harcèlement scolaire, neuf mois après le drame.

Un combat sans fin. Betty Gervois continue à se battre neuf mois après le suicide de sa fille de 13 ans, Lindsay, car le harcèlement se poursuit. La semaine dernière encore, deux vidéos ont été mises en ligne sur les réseaux sociaux, pour s’en prendre à la famille en deuil.

Lindsay avait mis fin à ses jours en mai dernier après des semaines de harcèlement dans son collège de Vendin-le-Vieil, près de Lens.

Quatre collégiennes ont été mises en examen pour harcèlement. La mère de Lindsay, Betty Gervois, avait été reçue par l'ex-ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, puis par Brigitte Macron. Elle a aussi porté plainte contre le principal du collège et contre l'académie de Lille qui n’a pas pris au sérieux les alertes de Lindsay.

Une plainte a également été déposée contre les policiers qui avaient en charge une enquête après le premier signalement qui avait été fait début 2023.

Une plainte collective contre TikTok et Instagram

Mais aujourd’hui, Betty Gervois est en colère parce qu’elle n’a pas de nouvelles des procédures en cours. La maman en veut particulièrement aux réseaux sociaux: elle a le malheur de trouver, encore, des messages qui se réjouissent de la mort de Lindsay ou qui menacent sa meilleure amie.

"Certains écrivent que son frère est plus heureux sans elle, d'autres qu'elle ne manque à personne. Les messages immondes continuent à circuler", dénonce-t-elle.

La mère de Lindsay et son avocat veulent donc lancer une class action, c'est-à-dire une plainte collective contre TikTok et Instagram.

Dans le JDD, ils appellent tous les parents dont les enfants ont été victimes de cyberharcèlement à se joindre à eux, pour poursuivre le réseau social chinois TikTok, et Instagram, contrôlé par l'américain Meta.

"Qu'elles se joignent à nous, car c'est notre seule chance d'inverser la peur", dit-elle.

Ils entendent demander 50.000 euros de dédommagement pour chaque cas de harcèlement. Multiplié par des milliers de plaintes en France, cela pourrait leur coûter cher.

Nicolas Poincaré