Nicolas Sarkozy ira en prison: "Personne n'est au-dessus de la justice", réagit Jérôme Lavrilleux

Après la condamnation de Nicolas Sarkozy à 5 ans de prison dans le cadre du présumé financement libyen de sa campagne, Jérôme Lavrilleux, condamné dans le passé dans le cadre de l'affaire Bygmallion, réagit sur RMC.
"La juge a pris sa décision après deux mois d'audience", assure-t-il sur le plateau d'Estelle Midi. "On n'est pas une république bananière, qu'on soit d'accord ou pas, en France, personne n'est au-dessus de la justice, et je suis bien placé pour le savoir".
"Je fais partie des 83 personnes qui ont travaillé pour Nicolas Sarkozy et ont été condamnées (dans l'affaire Bygmallion) C'est une décision qui ne me choque pas, les preuves étaient accablantes", ajoute-t-il.
"Cette injustice est un scandale" dit Nicolas Sarkozy
L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy a été condamné ce jeudi à 5 ans de prison ferme avec mandat de dépôt a effet différé et exécution provisoire. Il devra se présenter devant un juge dans le mois qui vient afin de débuter sa peine.
"S'ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison, mais la tête haute. Je suis innocent. Cette injustice est un scandale. Je ne me récuserais pas de quelque chose que je n'ai pas fait. Naturellement je ferais appel", a prévenu Nicolas Sarkozy à la sortie de l'audience.
"J'assumerai mes responsabilités. Je déférerai aux convocations de la justice. S'ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison mais la tête haute. Je suis innocent. Cette injustice est un scandale", a-t-il ajouté.
La cheffe de file du RN Marine Le Pen, elle-même condamné à une exécution provisoire dans l'affaires des assistants d'eurodéputés du RN, a déploré cette généralisation: "La négation du double degré de juridiction par la voie de la généralisation de l’exécution provisoire par certaines juridictions représente un grand danger, au regard des grands principes de notre droit, au premier rang desquels se trouve la présomption d’innocence", a-t-elle assuré sur X.
"Cette loi qui permet une exécution provisoire, ce sont les législateurs, les députés qui l’ont voté", rappelle Jérôme Lavrilleux. "Quand ils sont sur les bancs de l’assemblée ils veulent renforcer le montant des peines et quand ils sont poursuivis ils disent que ce n’est pas normal! Les juges, ils ne font qu’appliquer la loi", ajoute-t-il.
Nicolas Sarkozy avait été condamné à 12 mois de prison dont 6 avec sursis, aménageables en détention à domicile sous surveillance électronique dans le cadre de l'affaire Bygmalion portant sur le financement de sa campagne de 2012. Il s'est pourvu en cassation, pourvoi qui doit être examiné le 8 octobre prochain.
Dans cette affaire, Jérôme Lavrilleux avait été condamné en appel à 2 ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis.