"On va en refaire": trois "Daltons", membres d'un groupe de rap adeptes de rodéos urbains arrêtés à Lyon

Trois membres d'un groupe de rap adeptes de rodéos urbains ont été arrêtés samedi. Un soulagement pour les habitants de l'agglomération lyonnaise où les rodéos sont légion.

À Lyon, la police a-t-elle mis un coup de frein aux rodéos ? 3 membres d'un groupe de rap intitulé "Les Daltons" et adeptes de rodéos urbains depuis plusieurs semaines dans l'agglomération lyonnaise ont été interpellés samedi par la police alors qu'ils allaient commettre un nouveau rodéo diffusé en direct sur les réseaux sociaux. 

C'est pour protester contre l'incarcération de l'un des leurs que les Daltons ont annoncé leur rodéo sur Instagram. Une publication qui n'a pas échappé à des policiers préparés. Mais selon l'un des Daltons, ils ne vont pas s'arrêter là: "C'est juste là pour passer le message: 'Vous l'avez enfermé pour rien'. Même si trois ont été arrêtés samedi, vous allez voir qu'on va refaire des rodéos".

"Ils prennent des risques pour leur vie et celle des autres"

Les Daltons, c'est un groupe de rap du 8e arrondissement de Lyon, dont les membres sont habillés en jaune et noir et habitués des rodéos pour leurs clips vidéos. Alors ces interpellations rassurent les Lyonnais: "S'ils veulent ressembler aux Dalton ils n'y arriveront jamais, c'est une pâle copie", assure une habitante. "Cela dérange tout le monde, ils prennent des risques pour leur vie et celle des autres", assure un autre. Et pour cause: le 14 octobre, une femme de 81 ans est morte à Clermont lors d'un rodéo. Et le 26 août dernier, c'est une femme de 77 ans qui a perdu la vie à Toulouse, percutée par une moto qui participait à un rodéo.

Mais pour ceux qui habitent dans le centre-ville de Lyon, ces arrestations ne changeront rien. Le problème de fond n'est pas réglé selon Sarah Bodhuin, co-fondatrice du collectif Lyon en Colère: "On arrive après, on éteint l'incendie. Il y a des scooters et des quads mais il y a aussi des voitures et on s'aperçoit que les conducteurs, les trois quarts du temps, n'ont pas le droit de louer ces voitures et encore moins de les conduire".

Des collectifs d'habitants ont d'ailleurs assigné la ville de Lyon et l'Etat en justice pour manquements à la sécurité, l'audience se tiendra le 10 novembre.

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Gwenaël Windrestin (avec Guillaume Dussourt)