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“Pervers et sadique”: d'anciens élèves du collège Saint-François-Xavier d'Ustaritz témoignent des violences

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Après Bétharram, plusieurs anciens élèves du collège Saint François Xavier d'Ustaritz (Pays-Basque) vont déposer plainte pour des faits de violences physiques et sexuelles. Deux de ces victimes témoignent ce jeudi au micro de RMC.

Dans la lignée de l'affaire Bétharram, la parole continue de se libérer. 11 anciens élèves du collège Saint-François-Xavier d'Ustaritz, au Pays basque, vont déposer plainte devant le parquet de Bayonne ce jeudi pour dénoncer des violences physiques et sexuelles commises entre 1960 et 2005. Ce sont les premières plaintes visant cet établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques.

RMC a recueilli la parole de deux des onze plaignants qui dénoncent des faits commis dans les années 70 et 80. Renaud raconte qu'il avait 11 ans à peine quand un Abbé, alors directeur du collège, l'a fait monter dans son bureau. Il se souvient encore de l'odeur de la pommade sur les mains du religieux, qui ont parcouru son corps d'enfant.

“Il commence à me masser au niveau du genou, puis de plus en plus fort au niveau de la cuisse, et il montait vers les testicules. C’était pervers et sadique. Même quarante ans après, tous les souvenirs remontent… C’est lourd, ça me marquera à vie”, témoigne-t-il au micro de RMC.

"Pour que ça ne se reproduise plus”

Comme lui, 10 autres anciens élèves déposeront plainte. La plupart pour des coups subis entre 1960 et 2005, des violences quasi quotidiennes infligées par différents professeurs et surveillants, dénonce Daniel, un autre plaignant.

"Ils tiraient les oreilles, ils tiraient les cheveux… Quand on prenait une gifle, on était projeté à quelques mètres, complètement étourdi. Je porte plainte aujourd’hui car je me suis dit qu’il fallait absolument que le gouvernement prenne des mesures fortes au niveau national. Il faut plus de contrôle, plus de règlement, pour que ça ne se reproduise plus”.

Le parquet de Bayonne va examiner toutes ces plaintes avant d'ouvrir une enquête si les faits ne sont pas prescrits. La direction de l'établissement, elle, n'a pas répondu à nos sollicitations.

Julie Brault