Procès des viols de Mazan: l’insoutenable description des faits, 92 en neuf ans

Une lecture qui donne la nausée, au procès des viols de Mazan ce mardi devant la cour criminelle à Avignon… La description des viols imposés à la victime, dans un état proche du coma, est insoutenable. L’accumulation des faits, 92 en neuf ans, des auteurs, 73 hommes, même s’ils ne sont que 50 dans la salle, est sans précédent. C’est une plongée en apnée dans l’horreur.

Les enfants de la victime ont quitté la salle pour reprendre leur souffle quelques minutes. La septuagénaire, elle, a tenu bon, balayant parfois la salle du regard. Certains accusés ont gardé la tête baissée les yeux rivés au sol. D’autres ont ricané nerveusement. L’un des détenus s’est même assoupi dans le box.

Quatre mois de procès
La litanie des justifications des accusés pendant l’instruction apparaît dans toute sa crudité. Comme c’était le mari qui proposait, il n’y avait pas viol, a prétendu l’un d’eux. Quant au mari justement, le regard dans le vague, il a semblé ravalé ses larmes à la fin. C’est "le bal des tartuffes", a résumé de son côté l’avocat des enfants. "Chacun veut sauver sa peau", a-t-il ajouté.
Roger Arata, le président de cette cour criminelle composée de cinq magistrats professionnels, a procédé à la lecture du résumé d'un dossier de 31 tomes, pour lequel 51 hommes (dont un en fuite, ndlr) seront jugés pendant quatre mois.