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Viols de Mazan: "De la colère, de la haine", le témoignage d’un proche de l’un des 51 accusés

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Au lendemain du début du procès des viols de Mazan, un proche de l’un des 51 accusés témoigne dans Les Grandes Gueules ce mardi sur RMC.

Le procès de l’horreur. A Avignon, depuis ce lundi, 51 hommes sont jugés devant la cour criminelle du Vaucluse pour les viols d’une femme pendant dix ans, dont son ex-mari, qui la droguait et la proposait sur un site de rencontres. Parmi ces accusés, qui risquent jusqu'à 20 ans de réclusion pour viols aggravés, figure un ancien ami d’Olivier. Ce dernier a témoigné dans Les Grandes Gueules, ce mardi sur RMC et RMC Story.

"Je connaissais très, très bien l’une des personnes qui allait à Mazan, explique-t-il. On faisait par exemple beaucoup de moto ensemble. Le jour où il a été interpellé, on s’inquiétait parce que sa copine de l’époque ne le trouvait pas. La police judiciaire est venue le chercher un mardi. Le lendemain, on a appris qu’il avait été reconnu sur des photos et vidéos."

"Ils y sont allés en toute conscience"

Cet homme, carreleur de profession, "ne se vantait de rien". "Par contre, une fois que les faits sont sortis, il y a eu plein de flashbacks. Mais on n’aurait pas pu prétendre quoi que ce soit. Ses filles avaient moins de 10 ans, il était avec une femme géniale. C’est monsieur Tout-le-monde, vous pouvez faire le Nouvel an avec lui, partir en week-end, même lui demander de garder vos gamins…", raconte Olivier, qui ressent "de la colère et de la haine" quand il évoque cet ancien ami.

"Ça fait plus de trois ans, le choc est dépassé, confie Olivier. Mais dès que j’en parle, il y a la colère, la haine qui monte. Cette personne a été reconnue sur la vidéo. Malgré ça, il a quand même eu le soutien de certaines personnes. On a alerté toute la plaine sur les MST qu’il pouvait transmettre, etc." Et pour Olivier, impossible d’entendre la défense de certains accusés sur le "piège" qu’aurait tendu le mari.

"A priori, il n’y est allé qu’une fois. Mais sur ce site pourri, il faut faire une recherche, il a dû faire 20 minutes pour s’y rendre, et il ne fallait pas mettre de parfum, etc. ils y sont allés en toute conscience."

50 agresseurs retrouvés, sur 72 recensés

Dominique P., le mari, a été arrêté en septembre 2020 par un agent de sécurité d'un supermarché de Carpentras (Vaucluse) après avoir filmé des clientes sous leur jupe. Lors de plusieurs perquisitions, les enquêteurs sont tombés sur des milliers de photos et vidéos dans lesquelles sa femme est violée à son domicile par des inconnus recrutés sur internet. Seuls 50 agresseurs sur les 72 recensés d'après les photos et vidéos, ont été retrouvés.

Laurent Picat Journaliste RMC