Sainte-Soline: "Les violences policières, ça n'existe pas" maintient Gérald Darmanin

Deux nouvelles plaintes ont été déposées lundi pour "violences aggravées par personne dépositaire de l'autorité publique et non-assistance à personne en danger", par deux manifestants blessés lors de la contre les mégabassines à Sainte-Soline. Au total, quatre procédures sont engagées contre les forces de l'ordre après la violente manifestation du 25 mars dernier contre les mégabassines de Sainte-Soline.
"C'est normal", a estimé ce mercredi sur RMC et BFMTV le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "J'ai d'ailleurs une pensée pour ceux qui luttent encore pour leur vie", a-t-il ajouté, alors que le pronostic vital d'un homme de 34 ans, blessé pendant la manifestation, "demeure engagé". Un autre homme âgé de 32 ans "serait sorti du coma et aurait terminé sa phase de réveil", selon le procureur de Rennes.
"C'est normal que la justice soit saisie, je comprends très bien que des personnes qui ont des proches dans un état de blessure grave cherchent à savoir ce qu'il s'est passé", a ajouté Gérald Darmanin.
"Mon, rôle c'est de soutenir les forces de l'ordre"
Mais le ministre de l'Intérieur a estimé que les violences à Sainte-Soline avaient été déclenchées par les participants à une manifestation interdite: "Mon, rôle c'est de soutenir les forces de l'ordre. Chacun a vu l'hyperviolence à laquelle elles ont fait face notamment à Sainte-Soline", où de nombreux gendarmes et manifestants ont été blessés le 25 mars dernier.
"Il n'y a pas deux camps qui s'affrontent. Il y a les policiers et les gendarmes qui sont des fonctionnaires qui ont des armes pour défendre la République et de l'autre côté, il y a des casseurs. Je ne mets pas de signe égal entre les deux. Qu'il y ait des policiers ou des gendarmes qui de manière individuelle ne respectent pas soit les ordres ou la déontologie, ça existe et il faut les sanctionner, mais a priori, le corps social de la gendarmerie et de la police, ce ne sont pas à mettre à l'équivalent de gens qui leur jettent des cocktails molotov dessus", ajoute Gérald Darmanin.
Et de marteler: "Les violences policières, ça n'existe pas. Les violences de certains policiers qui ne respectent pas les ordres, ça existe et on doit les sanctionner". Quitte à s'opposer à d'anciens propos de son collègue, le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye, qui disait en juin 2020 que la France était dans le déni par rapport aux violences policières.
"Si jamais il a tenu ces propos, je ne suis pas d'accord avec lui. Violences policières, cela voudrait dire que les policiers pourraient être structurellement violents. Ils le sont parce qu'il faut protéger l'ordre public", a insisté Gérald Darmanin.
"Qu'individuellement, des policiers aient un comportement violent disproportionné, il faut les sanctionner", a-t-il ajouté avant de se targuer d'avoir fait sanctionner 121 policiers en 2021, et d'avoir nommé une magistrate au lieu d'un policier à la tête de l'Inspection générale de la police nationale, l'IGPN.