Simulacre de noyade à l'école de police: un autre élève violemment frappé par un instructeur

L'enquête administrative se poursuit après les vidéos choquantes tournées à l'école de police de Oissel (Seine-Maritime), près de Rouen, montrant un exercice de simulacre de noyade sur des futurs gardiens de la paix. Le formateur à l'initiative de cet exercice a été suspendu.
Et depuis la révélation de cette affaire, certaines langues se délient. Les dérives de certains formateurs avaient même déjà été pointées du doigt. Il y aurait donc déjà eu des alertes en interne mais elles n’auraient pas été suivies d’effets.
Ainsi, l’an dernier, un élève gardien raconte avoir été le souffre-douleur de l’un de ses formateurs. Pris en grippe dès la rentrée, il aurait subi des humiliations répétées, avant d’être violemment frappé par son encadrant lors d’un exercice de boxe.
21 jours d'ITT pour un élève frappé par un formateur
Bilan: 21 jours d'Interruption du temps de travail (ITT), qu’il a refusés malgré ses blessures pour ne pas pénaliser sa scolarité. Il a fini par quitter l’école, non sans avoir transmis un long rapport dont nous avons pris connaissance.
Dans Les Grandes Gueules ce jeudi sur RMC et RMC Story, c'est le père d'un élève policier qui qualifiait l'instructeur incriminé de "tortionnaire", évoquant le "harcèlement", "l'emprise" et la "menace" de celui-ci et s'inquiétant des conséquences pour les futurs gardiens de la paix.
À l'école de police de Oissel aussi, la pression syndicale est forte pour faire adhérer et cotiser les jeunes recrues dès leur arrivée, et où les règlements de compte syndicaux vont bon train. Alors, quel rôle a joué la hiérarchie dans tout cela? Le directeur de l’école, tout juste rentré de vacances, devrait s’en expliquer dès ce vendredi.