"Un état de guerre sur notre territoire": après la fusillade à Pont-Saint-Esprit, la maire alerte le gouvernement

"On a vécu un cauchemar, ici à Pont-Saint-Esprit". La maire de la commune de plus de 10.000 habitants, située dans le Gard, est encore sous le choc. Dimanche, en début de soirée, deux personnes ont été abattues et deux autres blessées gravement lors d'une fusillade en pleine ville.
La maire sous le choc
"J'ai été appelée à trois heures du matin par la gendarmerie. J'ai été au côté des forces de l'ordre pour aller constater cette douloureuse première. On n'avait jamais vécu ça", raconte Claire Lapeyronie, invitée d'Apolline Matin, ce lundi.
Selon des témoins de la scène, interrogés par RMC, "c'était la panique, tout le monde courait dans tous les sens et criait". "On est allés voir, on a vu des gens par terre", témoignait l'un d'entre eux.
"On est arrivé à un état de guerre sur notre territoire, c'est une vive inquiétude que je ressens", alerte la maire de Pont-Saint-Esprit.
"On a passé un cap"
"Ici, il y a de la délinquance, beaucoup de délinquances routières, des violences intrafamiliales, et bien sûr il y a du trafic de drogue, mais là, on a passé un cap, on est sur du grand banditisme", déplore Claire Lapeyronie, qui se dit en état de "sidération".
"D'après les premiers éléments de l'enquête, ce sont des personnes qui ne sont pas du territoire, c'est de la violence importée sur notre territoire", se désole l'élue.
Après la mort de deux personnes à Cavaillon, puis une dans la Drôme, c'est un nouveau drame dans l'axe Nîmes-Lyon. Pourtant, à Pont-Saint-Esprit, la maire assure mettre les moyens "pour protéger les gens", mais "contre des armes de guerre, on ne peut rien faire". Ce lundi, la maire témoigne d'une attente "très forte" vis-à-vis du gouvernement.