Censure, nouveau gouvernement: où en est la loi sur la fin de vie?

Où est passée cette grande loi sociétale qui traite à la fois de l'amélioration de soins palliatifs, mais qui ouvre aussi et surtout le droit sous certaines conditions à une aide active à mourir? Ses partisans, qui attendaient beaucoup de la déclaration de politique générale de François Bayrou, en sont pour leurs frais. Le Premier ministre n'a pris aucun engagement de calendrier, provoquant la déception et la colère de la présidente de l'Assemblée nationale.
Yaël Braun-Pivet, avait pourtant tenté de mettre la pression pour une reprise des travaux dès le 3 février, date choisie à une époque déjà bien lointaine par Michel Barnier. Mais la difficulté aujourd'hui, c'est que le gouvernement est en réalité bien moins allant sur le sujet.
François Bayrou opposé à l'aide active à mourir
"On a désormais des personnalités au gouvernement opposées à l'aide active à mourir", tient à préciser une ministre. Parmi eux, Annie Genevard à l'Agriculture ou Bruno Retailleau à l'Intérieur. Sans oublier François Bayrou lui-même contre à titre personnel. Le parlementaire Olivier Falorni, engagé depuis de nombreuses années sur le sujet, appelle haut et fort le gouvernement à ne plus tergiverser, face à un sujet attendu par l’opinion.
Pour lui, la loi sur la fin de vie, est peut-être le seul texte capable de rassembler largement des élus allant du RN à LFI. Et pour lui tout est prêt, il a repris, dans une proposition de loi, le texte là où il s'était arrêté en juin dernier. Une PPL signée par 230 députés qui n'attend plus désormais donc qu'une date pour être étudiée.