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"Chaque député le sait déjà": la menace de dissolution, "pas du chantage" selon Stéphanie Rist

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Députée Renaissance, Stéphanie Rist reconnaît ce jeudi dans "Apolline Matin", sur RMC et RMC Story, que la menace d'une dissolution de l'Assemblée nationale est logique en cas de défaite de la majorité sur le vote de la réforme des retraites.

La majorité va-t-elle résister au passage au vote sur la réforme des retraites? En cas de défaite ce jeudi après-midi, Emmanuel Macron menace de dissoudre l’Assemblée nationale. Une façon de mettre une énorme pression sur les députés qui seraient encore hésitants, que ce soit parmi les alliés de la majorité ou dans les rangs des Républicains.

"Je ne suis pas sûre que ça soit du chantage, c’est un fait, admet la députée Renaissance Stéphanie Rist dans ‘Apolline Matin’ ce jeudi sur RMC et RMC Story. Si une réforme comme celle-ci, impopulaire, sur laquelle on s’est engagé pendant la campagne présidentielle et la campagne des législatives, n’est pas votée, il y a évidemment des conséquences et une crise politique. C’est une réforme qui est un marqueur. Je pense que chaque député le sait déjà. On sait que sur un vote sur une réforme comme celle-ci, ça entraine des conséquences."

Mais Stéphanie Rist, membre de la commission mixte paritaire qui a abouti à un accord ce mercredi, est plutôt optimiste, tout en restant très prudente. Le texte aura-t-il la majorité à l’Assemblée? "Je le crois, explique-t-elle. C’est très important que nous puissions aller à un vote. C’est une réforme pour laquelle il me semble difficile de ne pas avoir d’avis, quand on est député. On a beaucoup avancé sur des mesures de redistribution, d’accompagnement. C’est une réforme qui permettra d’être à l’équilibre budgétaire en 2030, donc qui préserve notre système par répartition. Nous avons 18 milliards d’économies, sur lesquels il y a 6,6 milliards d’accompagnement. Par exemple, les gens en incapacité permanente pourront partir à l’âge de 60 ans. Je crois que chaque député va pouvoir se positionner au travers du vote."

"J’avoue, là, ne pas vous dire en détails toutes les mesures"

Et Stéphanie Rist estime que la version finale du texte est suffisante pour convaincre les députés. Notamment sur les carrières longues. "Nous avons fait deux avancées, assure-t-elle. L’une sur la borne des 21 ans. C’est-à-dire que les personnes qui ont travaillé avant 21 ans pourront partir à 63 ans, à partir du moment où ils ont leur durée d’assurance. L’autre, qui était portée par le président du groupe LR Olivier Marleix, sur le fait de dire que la durée d’assurance doit être de 43 ans."

Mais la députée Renaissance reconnait ne pas maîtriser tous les détails de cette réforme, par exemple sur le rachat de trimestres d’apprentissage. "Chaque fois, on est très technique, ça dépend à quelle date vous avez commencé, combien d’années… Les caisses de retraite vont pouvoir informer. Il faut attendre les décrets qui vont sortir, assure Stéphanie Rist. On pourra vous redire clairement et plus précisément. J’avoue, là, ne pas vous dire en détails toutes les mesures. Il y a plus de 30 articles dans le texte de la réforme, pour lequel on a travaillé très tard. Dans les jours qui viennent, il va y voir tous les décrets, toutes les informations qui vont arriver."

LP