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Chute du gouvernement: comment le PS pose ses conditions et se positionne pour Matignon

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Qui va remplacer François Bayrou" ? C'est la question qui se pose maintenant que le gouvernement est renversé, après le vote de confiance. Une première dans l'histoire de la Ve République. Ce mardi matin, François Bayrou va remettre sa démission, et l'Élysée promet de nommer un remplaçant "dans les tous prochains jours". On ne perd pas de temps, le PS se positionne pour Matignon.

Il devrait donc bientôt y avoir un cinquième Premier ministre en moins de deux ans. Mais qui, et de quel bord politique sera-t-il issu? Pour l'instant, le flou reste entier. Une majorité plus large, incluant les socialistes, est-elle possible pour qu'un gouvernement reste en place plus longtemps que quelques mois?

Des socialistes posent déjà leurs conditions pour entrer au gouvernement. Après Michel Barnier, puis François Bayrou, il faut tenter un Premier ministre de gauche estime le député socialiste du Val-d'Oise, Romain Eskenazi.

“Jusque-là, on avait une politique de droite avec la non-censure de la gauche. On pourrait très bien demain avoir une politique de gauche en négociant une non-censure de la droite”, appuie-t-il.

Objectif budget au 31 décembre

Un Premier ministre socialiste, ce sera sans nous, rétorque Jean-Didier Berger. Le député Les Républicains se dit prêt à des discussions. “Ça veut dire aussi qu’on n’est pas là pour cautionner la politique du Nouveau Front populaire. Si on ne se met pas d’accord sur les réformes qu’on est prêt à apporter dans une forme de consensus, alors ça ne sert à rien de participer à un gouvernement”, pointe-t-il.

Il faut avant tout maintenir le socle commun et faire des concessions aux socialistes estime le député Renaissance, Jean-René Cazeneuve.

“Je ne vois pas d’autres solutions. Et si les socialistes venaient à censurer le prochain gouvernement au prochain budget, il porterait une responsabilité extrêmement lourde. Nous sommes prêts à faire des concessions parce que pour nous, l’intérêt général, c’est d’avoir un budget le 31 décembre”, souligne-t-il.

Et parmi les gestes envers le PS, l'élu du Gers cite par exemple la lutte contre l'optimisation fiscale.

Romain Cluzel avec Guillaume Descours