Marine Le Pen condamnée: Donald Trump dénonce une "chasse aux sorcières"

Donald Trump et JD Vance à l'occasion du 23e anniversaire des attaques terroristes du 11 septembre 2001, au World Trade Center, le 11 septembre 2024 à New York. - Michael M. Santiago / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Le président américain Donald Trump a appelé jeudi 3 avril au soir à la "libération" de Marine Le Pen en jugeant que sa condamnation à une peine d'inéligibilité constituait une "chasse aux sorcières" pour l'empêcher de remporter la présidentielle française de 2027.
Le même jour, son vice-président JD Vance, avait également fustigé la condamnation par la justice de la dirigeante d'extrême droite en estimant que "ce n'est pas ça la démocratie".
"Je ne connais pas Marine Le Pen mais je suis sensible au fait qu'elle travaille dur depuis tant d'années", a écrit dans la nuit le président des Etats-Unis sur son réseau Truth Social.
"Liberez Marine Le Pen"
"Elle a essuyé des échecs mais elle a continué et, maintenant, juste avant ce qui serait une Grande Victoire, ils s'en prennent à elle sur une accusation mineure dont elle ne savait probablement rien", a t-il déclaré.
"Cela ressemble pour moi à une erreur comptable", a poursuivi le locataire de la Maison Blanche au sujet de condamnation de Mme Le Pen, qui pourrait l'empêcher de concourir à la prochaine présidentielle, au printemps 2027.
"C'est tellement mauvais pour la France et pour le Grand Peuple de France (...) LIBEREZ MARINE LE PEN!", a exhorté Donald Trump en lettres majuscules.
Sans jamais citer la justice et l'exécutif en France, le président américain, dont les proches JD Vance et Elon Musk soutiennent ouvertement des partis d'extrême droite en Europe, a jugé que Mme Le Pen était victime d'une "chasse aux sorcières" par des "gauchistes européens qui se servent de l'arme judiciaire pour faire taire la liberté d'expression".
"Pas la démocratie"
Son vice-président JD Vance a aussi apporté son soutien à la dirigeante du Rassemblement national (RN). "Elle est en tête dans certains sondages. Et pour une accusation particulièrement mineure (...) ils essaient de la mettre en prison et de l'écarter du scrutin", a-t-il déclaré sur la télévision Newsmax, une des chaînes préférées de la droite ultraconservatrice américaine.
Il a aussi laissé entendre, à tort, que Marine Le Pen n'était pas personnellement "impliquée" dans les faits reprochés par la justice française. "Ce n'est pas ça la démocratie", a-t-il martelé.
Jugée coupable à Paris de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires européens, Marine Le Pen s'est vu infliger quatre ans de prison (dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique), une amende de 100.000 euros et surtout cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
Après cette condamnation, la triple candidate à la présidentielle a reçu le soutien de nombreux dirigeants étrangers de la droite radicale. Donald Trump l'avait même comparée à ses propres affaires judiciaires aux Etats-Unis, estimant que le sort de Marine Le Pen était "une affaire très importante".