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Dissolution: les militants socialistes entre inquiétude et envie de repartir au combat

Le QG du Parti socialiste à Paris.

Le QG du Parti socialiste à Paris. - RMC

De nombreux militants socialistes ne s'attendaient pas à la dissolution de l'Assemblée nationale, dimanche. Dans le local du PS à Brest, ils redoutent les prochaines élections législatives et la campagne express qui arrive.

Après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, ce dimanche, on oscille entre sidération et envie de repartir au combat chez les élus et les militants de gauche.

Ce devait être une fête au vu du bon score de Raphaël Glucksmann (13,80%), arrivé troisième des suffrages, juste derrière le parti présidentiel. Mais c’est plutôt l’inquiétude qui domine après l'annonce de la dissolution au local du Parti socialiste de Brest.

"À la veille des Jeux olympiques, après une élection européenne, il m'aurait semblé judicieux de l'organiser en septembre-octobre", déplore Sylvie Gestin, élue PS à la mairie de Brest.

Il reste trois semaines avant le premier tour (30 juin) pour faire campagne. Un temps limité qui inquiète Catherine, militante depuis 20 ans: "On ne va pas faire une campagne comme on fait d'habitude, car ça va être ultra-short. Les militants sont aussi un petit peu fatigués. Le temps de tirer des tracts... Et il faut désigner des candidats."

Vers une union de la gauche aux législatives?

Mathilde, militante PS, n’a pas de nom en tête, simplement une envie: "On aimerait forcément une alliance, qu'on puisse se retrouver entre nous pour être beaucoup plus forts".

L’union de la gauche est dans toutes les conversations. "On a bien vu ce qu'on pouvait faire tout seul: c'est-à-dire le RN en tête aujourd'hui en France", constate Frédérique Bonnard Le Floch, élue au département.

"Il y a des gens avec qui on gouverne au local depuis très longtemps, le parti communiste, les Verts, etc. On a vocation à mener des combats ensemble."

En ce qui concerne LFI, l’élue botte en touche. Elle ne leur ferme pas la porte mais appelle "à des clarifications pour partir sereinement au combat".

Martin Cadoret (avec T.R.C.)