Double nationalité: Sébastien Chenu défend une idée abandonnée par le RN depuis deux ans

Sébastien Chenu, du Rassemblement national, le 24 mars 2024 sur BFMTV - BFMTV
Première bourde pour le Rassemblement national dans la campagne pour les élections législatives, prévues les 30 juin et 7 juillet prochains. Sébastien Chenu, le député du Nord et vice-président du RN, a défendu avec conviction la suppression de la double nationalité extra-européenne, pendant deux minutes sur le plateau de Touche pas à mon poste, sur C8.
"Je suis attaché au fait qu'une nationalité, vous en avez une et elle dit beaucoup de ce que vous êtes", a-t-il notamment déclaré, avant d'ajouter qu'"on ne peut pas être français pour certaines choses et uruguayen pour d'autres."
Le vice-président sortant de l'Assemblée nationale défend bec et ongles cette mesure. En plateau, personne ne relève, sauf que cela fait deux ans que le Rassemblement national et Marine Le Pen ont abandonné cette idée.
"J’ai rencontré des milliers de gens. Par exemple des Marocains qui, juridiquement, ne peuvent renoncer à leur nationalité car leur pays l’interdit", expliquait Marine Le Pen à Libération en janvier 2022. "Honnêtement, je préfère mettre ça de côté car c'est comme mettre du sel sur des plaies ouvertes".
Le gouvernement profite de l'erreur de Sébastien Chenu
Sébastien Chenu a directement fait son "mea culpa", sur X, ce jeudi soir. "Marine Le Pen a renoncé à cette mesure et ne compte pas revenir dessus", a-t-il ajouté.
Trop tard, car c'est une erreur dont s'est immédiatement saisi le gouvernement. "Marine Le Pen change tellement d'avis que même le pauvre Chenu ne sait plus où il habite", tacle Eric Dupond-Moretti. "Un jour, un reniement", écrit quant à lui Gérald Darmanin.