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Electeurs nomades: "le premier parti de France aujourd'hui, c’est celui des sans-parti"

Jamais une élection n'a été aussi incertaine. L'électorat est volatile, expliquent les sondeurs. Comprendre: les électeurs sont de plus en plus nomades.

Les citoyens sont de plus en plus indécis, inconstants et volages. C’est le résultat d'une étude du Centre de recherches de Sciences po (Cevipof). Les plus de 65 ans sont plus souvent certains d'aller voter (24%) que les moins de 35 ans (19%).

Une fois qu'ils sont décidés à participer au scrutin, les jeunes sont en revanche plus constants que leurs ainés (parmi les moins de 35 ans 18% ont changés leur vote depuis le mois de janvier).

"Mélenchon ou Macron, faut voir. Il faut leur laisser des chances"

Michel est dans ce cas. Il a toujours voté à gauche. Mais aujourd'hui il hésite entre deux candidats: "Mélenchon ou Macron, faut voir. Il faut leur laisser des chances". Ce sont pourtant deux candidats pourtant radicalement différents. "Macron effectivement, il a le cul entre deux chaises. C’est une main de droite dans un gant de gauche. Ce n’est pas qu’il me séduit. C’est que c’est une nouveauté, une personnalité autre. Autre que ce que l’on a pu connaître. A la base, j’ai plus des convictions de gauche. Ce n’est pas évident du tout".

Election très compliquée, avec des électeurs très volatiles. La raison pour Emmanuel Rivière de l'institut de sondage Kantar Sofres: la dislocation des partis conventionnels. "On est en train de réviser complètement notre paysage politique. Les repères sont en train de disparaître. La loyauté partisane, il faut l’oublier. Le principal parti aujourd’hui, c’est le parti des sans parti". Et selon lui, cette défiance envers les partis politiques traditionnels, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon l'ont bien comprise en se définissant aujourd'hui comme leader d'un mouvement politique et non d'un parti.

Election très compliquée, avec des électeurs très volatiles. La raison pour Emmanuel Rivière de l'institut de sondage Kantar Sofres: la dislocation des partis conventionnels. "On est en train de réviser complètement notre paysage politique. Les repères sont en train de disparaître. La loyauté partisane, il faut l’oublier. Le principal parti aujourd’hui, c’est le parti des sans parti". Et selon lui, cette défiance envers les partis politiques traditionnels, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon l'ont bien comprise en se définissant aujourd'hui comme leader d'un mouvement politique et non d'un parti.

Romain Poisot (avec A.M.)