Explosion des factures: Fabien Roussel menace d'appeler à la "grève des loyers"

Une "bombe sociale" à venir? Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, a lancé un avertissement ce lundi sur RMC-BFMTV concernant la difficulté des Français à faire face aux factures d'électricité et de gaz.
Evoquant les "sommes parfois astronomiques" de rappels de charges auxquels font face de nombreux Français vivant dans des logements sociaux, il a pris l'exemple d'une dame qu'il a reçu dans sa permanance parlementaire à Saint-Amand-les-Eaux, commune du Nord appartenant à la circonscription dans laquelle il a été élu député.
A 65 ans, cette femme de ménage au chômage, qui n'a pas droit à la retraite, touche chaque mois 563 euros d'allocation spécifique de solidarité (ASS). Et elle reçoit 394 euros de rappel de charges à payer pour son logement social.
Roussel: "Une réalité vécue par des millions de nos concitoyens"
"C'est matériellement impossible (à payer)", dénonce le leader du PCF, expliquant qu'il a porté ce cas devant la Première ministre Elisabeth Borne.
"Je lui ai raconté, d'abord elle ne m'a pas cru. Il a fallu que j'insiste. C'est une réalité vécue par des millions de nos concitoyens aujourd"hui", assure-t-il.
Fabien Roussel estime que les bailleurs sociaux ont vu leur facture énergétique multipliée par trois ou quatre malgré le bouclier tarifaire. Sa solution? Une menace d'appel à la révolte.
"J'ai menacé la Première ministre de lancer une appel à la grève des loyers. Je sais que ce sont des mesures fortes, mais comment se faire entendre?", demande-t-il, estimant qu'il ne "souhaite pas" devoir arriver jusqu'à cet appel.
Il souhaite "trouver des solutions concrètes", qui seront évoquées lors d'une prochaine réunion à venir à Matignon: "Je ne veux plus que les gens qui habitent dans des logements à loyers modérés aient des rappels de charges comme cela".
Sa dernière action "coup de poing" n'a pourtant pas totalement fonctionné: son appel à "envahir" préfectures et supermarchés pour lutter contre la vie chère a, pour le moment, fait 'pschitt'.