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L'appel de Fabien Roussel à "envahir" des préfectures et supermarchés fait-il pschitt?

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Le leader du PCF Fabien Roussel ne semble pas avoir mobilisé après son appel à "envahir" préfectures et supermarchés contre la vie chère. Il sera lui-même devant la préfecture du Pas-de-Calais vendredi soir pour remettre au préfet une pétition contre la vie chère.

Le patron des communistes Fabien Roussel avait lancé mi-septembre un appel tonitruant à "l'invasion" des préfectures, des supermarchés et des stations-service pour protester contre l'inflation. Il estimait alors, évoquant les prix de l'essence et de l'alimentation, que les Français se font "plumer, attaquer, racketter".

Fabien Roussel voulait ainsi faire du week-end qui vient de s'écouler un grand moment contre l'inflation. Et voilà ce qu'on a vu: une trentaine de militants devant la préfecture à Strasbourg, une petite dizaine devant un supermarché à Nancy. Et puis... c'est tout.

Alors face à cela, son équipe assure à RMC qu'ils vont "monter en puissance". Mais c'est aussi une manière indirecte de reconnaître que la mobilisation n'est pas au niveau espéré.

Pourtant, le leader communiste ne baisse pas les bras. "Pour défendre la terre et les ouvriers, je prendrais ma faucille et mon marteau", disait-il à RMC il y a quelques jours. Voilà pour l'effet de manche. Plus concrètement: il sera devant la préfecture du Pas-de-Calais vendredi soir pour remettre au préfet les signatures d'une pétition contre la vie chère.

Les indiscrets : Un flop pour Fabien Roussel suite à son appel à envahir les supermarchés - 02/10
Les indiscrets : Un flop pour Fabien Roussel suite à son appel à envahir les supermarchés - 02/10
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"Roussel n'a pas la force de Lénine devant le Palais d'hiver"

On est quand même loin, très loin, de son appel tonitruant à l'envahissement, et l'ampleur des actions est minime.

"Roussel n'a pas la force de Lénine devant le Palais d'hiver", ironise un insoumis de premier plan. "Roussel n'incarne qu'une popularité fictive", analyse aussi un stratège socialiste. Il faudrait comprendre, selon eux, que, s'il est effectivement haut dans les sondages, Fabien Roussel manque d'un solide noyau dur sur lequel s'appuyer. Et manque aussi d'alliés, lui qui est accusé de faire bande à part à gauche.

Cyprien Pézeril (édité par J.A.)