Front populaire: pourquoi les négociations ont été temporairement suspendues

A gauche, les négociations entre les quatre partis pour le "Front populaire" ont été suspendues dans la matinée ce jeudi. Elles ont depuis repris en début d'après-midi.
Les dirigeants socialistes et insoumis se disputent les meilleures circonscriptions, là où les probabilités de l’emporter sont les plus fortes. Ce n’est pas la question du nombre de circonscriptions qui pose problème, puisque cela a déjà été tranché ce mercredi, mais la qualité. Car il est plus facile de gagner pour un candidat de gauche en Seine-Saint-Denis qu’à Neuilly-sur-Seine, par exemple.
>> Suivez notre direct consacré aux élections législatives anticipées
Le PS et LFI s'accusent chacun d'être trop gourmands
Le PS et LFI s’accusent l’un et l’autre d’être trop gourmands. C’est ce qui explique ce blocage absolu, sans nul doute le plus important depuis le début de la semaine. De là à tout faire capoter? Difficile de le dire.
L’objectif encore affiché en début de matinée était d’arriver à un accord à la mi-journée, pour un seul candidat de gauche dans chaque circonscription. Pendant ce temps, communistes et écologistes s'impatientent. Aucune heure de reprise des discussions n’est établie.
"Il y a des discussions sur les meilleurs d'entre nous pour aller gagner face au RN et ceux du président Macron", explique sur TF1 Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. "C'est cela qui fait débat: quels sont les meilleurs d'entre nous?", s'interroge-t-il.
"Nous voulons gagner avec les meilleurs, ça chauffe, il y a des petits débats. J'étais très inquiet ce matin mais je suis beaucoup plus optimiste à l'heure actuelle (13h, NDLR). Je me dis que nous devrions pouvoir tenir l'engagement que nous avons pris en début de semaine", affirme l'ancien candidat à la présidentielle. "J'en appelle à la responsabilité de chacun."
"Empêcher la victoire de l'extrême droite", plaide Faure
Ce jeudi matin, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a rappelé que les négociations n'avaient pas encore "abouti". "Sur les sujets de fond, nous n’avons pas conclu. On n’a rien signé. On a signé le fait que nous avions l’intention, les uns et les autres. Cette intention, je la maintiens ce matin. Nous devons nous retrouver et empêcher ensemble la victoire de l’extrême droite et nous sommes les seuls à pouvoir le faire", a-t-il déclaré sur RMC-BFMTV.
Manuel Bompard, le coordinateur national de LFI, a lui aussi mis la pression sur Cnews: "Sur certains aspects, j'aimerais que ça avance plus vite, notamment sur la répartition des circonscriptions".