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Gérald Darmanin candidat en 2027? "Les Français trancheront naturellement", dit-il

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L'actuel ministre de la Justice ambitionne-t-il d'être candidat en 2027? Celui qui semblait soutenir il y a encore peu Édouard Philippe assume de proposer "des idées". "Je ne suis pas candidat en tant que tel", dit l'intéressé sur RMC-BFMTV mais estime que les "Français trancheront naturellement" d'ici là.

Édouard Philippe, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand... A droite, ils sont déjà quelqu'uns à assumer leurs ambitions pour la présidentielle de 2027. D'autres s'y verraient bien aussi mais sont pour l'instant plus prudents.

Dont deux ténors du gouvernement, Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur - fraîchement élu président de LR - et Gérald Darmanin, ministre de la Justice. "Je veux influencer le cours de la vie de mon pays, bien sûr, sinon je ne ferais pas de politique", a assumé ce jeudi sur RMC-BFMTV le garde des Sceaux.

"Le concours de beauté est assez peu intéressant"

"Ce sont les idées qui comptent. Le concours de beauté est assez peu intéressant", a balayé l'ancien ministre de l'Intérieur, affirmant ne pas être" candidat en tant que tel", notant toufefois que les idées qu'il propose "ne sont pas toujours reprises par les autres." Et de citer particulièrement sa "révolution pénale", dont il a dessiné les contours sur RMC-BFMTV, avant d'entamer ses consultations à ce propos ce jeudi.

Sans être candidat déclaré, le ministre de la Justice s'avance malgré tout: notamment sur l'âge de départ à la retraite. Selon lui, il ne faut pas revenir sur l'âge de 64 ans, pas plus, pas moins. "Il ne faut pas travailler plus: les Français travaillent déjà beaucoup", estime-t-il. Cependant, "il faut que tout le monde travaille. Il y a plein de gens qui ne bossent pas, il faut les inciter, les forcer à travailler", martèle le ministre.

"Plutôt que de repousser l’âge de la retraite, je ferais une grande réforme de l’assurance chômage. Aujourd’hui, c’est 18 mois d’indemnisation, je propose de passer à 6 à 9 mois", ambitionne Gérald Darmanin

"Le slogan de notre future campagne commune devrait ête non pas les Français d'abord mais les travailleurs d'abord", déclarait en mars dernier Gérald Darmanin lors d'un meeting à Lille d'Horizons, le parti d'Édouard Philippe. Toutefois, moins de deux mois après, le garde des Sceaux affichait déjà une première distance.

Une "envie" assumée

"J'espère qu'Édouard Philippe saura rassembler et avoir un projet pour être le bon candidat en 2027 mais je ne connais pas ni le projet d'Édouard Philippe ni l'équipe d'Édouard Phillipe", assénait-il au micro de France Inter, fin avril. Cinq jours auparavant, il reconnaissait son "envie de s’intéresser à la fonction suprême et d’être président de la République", dans les colonnes de La Voix du Nord.

Si Gérald Darmanin "n’exclut pas de rejoindre Philippe si, au bout, ce dernier reprend ses idées, il ne le soutiendra pas sans avoir les conditions de son soutien et sans savoir quelle place il aura dans le dispositif", assurait début mai dans Le Parisien un parlementaire du camp présidentiel.

Face à Face : Gérald Darmanin - 12/06
Face à Face : Gérald Darmanin - 12/06
20:24

"C'est dans deux ans. Aujourd’hui, on doit travailler pour la France, donner son avis sur tous les sujets. Je fais de la politique. Les Français trancheront naturellement. On se mettra tous derrière celle ou celui qui pourra gagner, et j’espère changer notre pays", évacue le ministre de la Justice sur RMC-BFMTV.

Sans oublier qu'à sa sortie du gouvernement (éphèmère) - entre celui de Gabriel Attal et de François Bayrou - l'ancien maire de Tourcoing avait lancé (lui aussi) en septembre 2024 son mouvement, "Populaires", en réunissant entre autres Édouard Philippe, Élisabeth Borne, Gabriel Attal...

Léo Manson