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"Il a peur de son peuple": la colère des syndicats interdits de manifester contre Emmanuel Macron

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Une centaine de manifestants s'étaient rassemblés en marge de la visite d'Emmanuel Macron à Muttersholtz (Bas-Rhin), ce mercredi, alors qu'une une interdiction de manifester a été prononcée par la préfecture. Les gendarmes ont repoussé les manifestants "hors du périmètre". Une décision qui ne passe pas pour les responsables syndicaux locaux.

Il n'y aura pas de comité d'accueil pour Emmanuel Macron à Muttersholtz (Bas-Rhin). Le chef de l'État est attendu dans ce village de 2.026 habitants où il doit visiter une entreprise de construction mobilisée pour les Jeux olympiques de 2024.

Une centaine de manifestants s'étaient rassemblés près du lieu où le chef de l'État doit se rendre, aux alentours de 13 heures, mais une interdiction de manifester a été prononcée par la préfecture et les gendarmes ont repoussé les manifestants "hors du périmètre". Une décision qui ne passe pas pour les responsables syndicaux locaux.

"On est remontés, le mot est faible. On vient de se faire virer manu militari alors qu'on venait manifester pacifiquement. C'est bon enfant, c'est juste un concert de casseroles" explique Bertrand Blindauer, membre de l'union locale de la CGT de Sélestat.

>>> EN DIRECT - Des mobilisations continuent contre la réforme des retraites.

"Lorsqu'un président a peur de son peuple à ce point-là, il doit se remettre en question"

Il dénonce une impossibilité "d'exercer leur liberté d'expression" alors que d'autres syndicalistes de la CGT sont "bloqués de l'autre côté de et qu'on ne laisse même pas entrer" dans le village. "Lorsqu'un président a peur de son peuple à ce point-là, il doit se remettre en question. En quoi est-il légitime, aujourd'hui? Il remet en cause les fondements même de notre démocratie, c'est plus que grave" explique le responsable syndical de la CGT.

"S'il pense tourner la page après ce qu'il nous a fait, il se trompe. Cette page il faut l'arracher. Il faut en écrire une toute neuve, beaucoup plus belle."
MM