"La colère risque de monter": quelles réponses du gouvernement aux revendications des agriculteurs?

Les syndicats agricoles maintiennent la pression sur le gouvernement. Mercredi soir, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont publié une liste d'une vingtaine de revendications. Ils appellent le gouvernement à prendre en compte "l’intégralité" de leurs demandes.
Au total, ils ont adressé 24 revendications au gouvernement. Et il n'est pas question que le gouvernement fasse ses courses parmi les revendications, a précisé le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. Finalement, c'est tout ou rien pour le syndicat agricole. Il attend notamment des réponses immédiates concernant la rémunération juste des agriculteurs.
“Une rémunération indispensable pour que nous puissions, à la fin de l’année, continuer de faire vivre nos entreprises. Vivre, investir, construire des projets et pourquoi pas après, transmettre”, indique-t-il.
Valoriser le métier
Remise immédiate sur le gazole non-routier, versement des indemnisations sanitaires et climatiques, et des aides de la PAC… La FNSEA attend aussi un allégement des normes environnementales concernant l'utilisation de produits phytosanitaires, l'accélération des projets de stockage d'eau, mais aussi moins de contrôles, moins de contraintes, pour que la profession soit davantage valorisée.
“Ce que l’on veut, c’est permettre aux jeunes d’entrer dans ce métier. On veut leur dire que ce métier est beau, ce métier est passionnant, et il est aussi rémunérateur. Et c’est pour ça qu’on sera intransigeant pour ramener du revenu sur les fermes”, pointe Arnaud Gaillot, président des Jeunes Agriculteurs.
Plusieurs difficultés pour le gouvernement
Pour le gouvernement, désormais, l'enjeu est de répondre à ces revendications, avec plusieurs difficultés. Une seule réponse ne suffira pas, il faut trouver "des dénominateurs communs", décrypte un conseiller, entre des demandes différentes selon les régions et les filières. Sans compter que beaucoup de sujets ne peuvent pas être réglés en un jour.
Alors, est-ce que des engagements suffiront à apaiser? Une ministre s’en inquiète: "La colère ne va pas décroître, elle risque de monter crescendo", jusqu’au Salon de l’Agriculture, à Paris, dans un mois.