La future candidature de Gabriel Attal à la présidence de Renaissance divise les macronistes

C'est dans une lettre aux militants que Gabriel Attal s'apprête à annoncer sa candidature à la présidence du parti Renaissance. Son cercle le plus proche est déjà missionné pour une ultime relecture.
Ces attalistes l'assument : le parti doit devenir "une écurie présidentielle". C'est une question de "survie", selon une ancienne ministre auprès du service politique de RMC. Surtout quand Renaissance compte moins de 9000 adhérents. "Les militants ne se mobilisent que pour un candidat potentiel" dit-elle, et pour l'instant, elle ne voit que lui.
Faut-il partir tout de suite en campagne?
Mais le chef des députés macronistes peut-il aussi être chef de son parti? Ceux qui s'opposent au cumul des mandats sont souvent des fervents défenseurs d'Élisabeth Borne, elle aussi candidate. Et foisonnent d'arguments : à l'Assemblée, "son agenda est contraint", dit une une macroniste.
Une autre ne le trouve pas franchement bon manager avec les députés, alors comment. gérer les deux postes ? Et puis démarrer tout de suite la campagne ? Ce ne serait pas ce que veulent les Français.
Attal "n'est pas une promesse de victoire"
Personne ne remet en cause son implication dans les élections législatives mais certains ne veulent pas que l'effet vu à la télé, avec les selfies, bref sa popularité, ne prenne le dessus sur les idées. "Ce n'est pas une promesse de victoire", lâche même une figure macroniste, allusion à l'arme anti-Bardella, qui n'a pas marché.
"Il est arrivé à Matignon en 3 ans, c'est normal qu'il en veuille plus" concède un poids lourd macroniste, mais "c'est un peu tôt pour tuer le père"
Emmanuel Macron ne serait qu'intéressé par l'unité de son camp mais en coulisses, son entourage freine les ambitions de l'ex-futur dauphin... "On est loin de 2027. Il ne faut pas que la compétition interne démarre trop tôt."
L'entourage de Gabriel Attal refuse de son côté le procès en déloyauté. Dans sa lettre de candidature, il évoquera d'ailleurs le bilan du président.