Législatives: la gauche négocie encore, ça bloque entre LFI et le PS sur les investitures

Le "front populaire" annoncé est encore en discussion. Si les principaux partis de gauche ont conclu lundi soir le principe d'une union entre eux pour éviter la dispersion des voix aux législatives (30 juin, 7 juillet) et pour faire bloc face au RN, les discussions ont vraiment commencé ce mardi et vont se poursuivre au moins jusqu'à ce mercredi pour formaliser l'accord. Des discussions qui prennent du temps, parce qu'il y a des points de blocages entre négociateurs.
Obtenir un maximum d'investitures, c'est l'objectif de chacun des partis. Si les écologistes et les communistes se montrent conciliants, c'est entre le PS et LFI que ça bloque.
Regonflé par le bon score aux européennes de Raphaël Glucksmann (13,83%), les socialistes en réclameraient deux à trois fois plus que la dernière fois. "Ils sont trop gourmands" souffle un insoumis, pour qui le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle doit compter dans la répartition.
Sur le projet, ça avance
Les dicussions sont au ralenti donc, mais "les blocages sont faits pour être débloqués" positive un des négociateurs. Autre point de crispation: faut-il un candidat désigné pour Matignon en cas de victoire? La question est pour l'heure éludée...
En revanche, dans le même temps, les négociations sur le projet avancent. "Les insoumis ont fait des concessions" admet une socialiste, notamment sur le soutien aux Ukrainiens. "On a d'ores et déjà plusieurs points d'un programme partagé de rupture" se réjouit même un négociateur.